Le 5 octobre 2008

Le FC Nantes respire grâce à Bekamenga !

Grenoble 0-1 FC Nantes - Ligue 1 - 8ème journée

Le FC Nantes se rendait au stade des Alpes pour affronter le Grenoble Foot 38, pour le compte de la 8ème journée de Ligue 1. Les deux clubs promus n’ont pas connu le même début de championnat. Les Grenoblois pointaient à la quatrième place du classement, avant cette rencontre, et après sa victoire au Parc (0-1). Les Canaris ont eu un début d’exercice tourmenté, tant sportivement (19ème), que dans la gestion d’ensemble du club. Une spirale infernale qui menait la Maison Jaune droit dans le mur, comme en 2006-07. Et puis il y a eu la mise au vert, loin des frasques médiatiques de ces derniers jours par l’équipe dirigeante. Un éloignement salutaire, puisque les joueurs et leur entraîneur ont su se parler, remettre les pendules à l’heure, et préparer au mieux ce match contre Grenoble.

Alonzo tient la baraque

Le résultat a porté ses fruits, ces quelques jours à la montagne, au-dessus du lac d’Annecy, au grand air,, ont donné un semblant de cohésion au groupe. Certes, l’équipe a eu du mal à entrer dans le match, devant assumer beaucoup de pression pour ensuite l’évacuer, et laisser place à un minimum de sérénité. Le match avançait, le GF38 dominait et se créait de nombreuses occasions, mais Alonzo (5e, 16e, 22e) faisait bonne garde et sortait des arrêts tous aussi beaux les uns que les autres. Sans compter les tirs non cadrés, qui ont frôlé les montants, notamment sur les frappes de Feghouli (16e) et Dja Djedje (36e). Mais ce n’était pas le soir des joueurs de Bazdarevic, le score restait nul et vierge, et c’était tout bonus pour le Canaris, qui pouvaient accumuler davantage de confiance.

Les Canaris ont eu quelques occasions, mais jamais de quoi inquiéter Wembée. Moullec (10e) sur un coup-franc bien travaillé mais stoppé par le portier grenoblois, et Da Rocha (13e) sur un bon coup de tête qui ne trouvait pas le cadre, voilà, pour résumer, les actions nantaises les plus « chaudes » des quarante cinq premières minutes. Le reste du temps, les joueurs de Baup ont buté sur le bloc défensif adverse, sans jamais trouver la solution. Monsieur Hamer sifflait la pause sans que rien ne soit inscrit au tableau d‘affichage, et la Maison Jaune le devait surtout à son gardien.

Akrour marque pour du beurre

Le début de deuxième période ressemblait dangereusement aux débuts de matchs en général des Canaris... Grenoble était reparti pied au plancher, on jouait depuis à peine cinq minutes et Akrour ouvrait le score, mais voyait son but refusé pour un hors-jeu imaginaire. Le GF38 pouvait se sentir lésé, et le FCN se sentir pousser des ailes, car ce coup du sort était un signe. Grenoble avait laissé passer sa chance en première période et allait marquer le coup après ce but injustement refusé à l’entame de la deuxième mi-temps.

Bekamenga buteur

Le FCN s’est alors mis à jouer plus haut, à exercer un pressing plus important, et donc à récupérer des ballons dans le camp adverse. Les contres étaient favorables aux Nantais, et on sentait que le match tournait à leur avantage. Mais les actions offensives restaient brouillonnes ou précipitées, à l’image de Da Rocha (67e), bien servi par Klasnic, mais le capitaine nantais ratait sa frappe, sans avoir vu Bekamenga sur sa droite, libre de tout marquage. Malgré tout, cette action confirmait la bonne volonté des Canaris, qui s’imposaient désormais au milieu du terrain. N’Daw et Bagayoko se battaient pour récupérer le cuir, Faty percutait bien vers l’avant, et offrait des solutions, ce qui libérait des espaces pour les attaquants. Le rythme s’élevait côté nantais, tandis que les Grenoblois commençaient sérieusement à douter et à reculer. Faty (74e) prenait sa chance mais voyait sa frappe passer de peu au-dessus du but de Wembée. Et puis est venue l'heure de la libération, Maréval débordait dans le couloir gauche, centrait au cordeau, et le portier de Grenoble ne pouvait que repousser le ballon… Bekamenga (77e), en embuscade au second poteau, contrôlait le cuir, dribblait  Robin, et enchaînait une superbe frappe sur laquelle Wembée ne pouvait rien. Quel réalisme, et quelle joie manifestée, ça faisait plaisir à voir, tellement Bekamenga savourait ce moment.

Les joueurs de Bazdarevic ont bien essayé de pousser, d’égaliser, mais en vain, Nantes a tenu le score jusqu’au bout. Un résultat inespéré, mais pas vraiment démérité. Les Grenoblois ont eu leur chance, ils n’ont pas su la saisir, certes pas aidés par un arbitrage un peu « flou », mais ce n’est pas cette seule action qui peut servir d’excuse à leur manque de réalisme. Les Nantais ont été moyens, mais ils ont surtout fait preuve de solidarité défensive, avec comme objectif de ne pas encaisser de but. La mission a été accomplie, et plus encore. La victoire est là, trois points de plus au compteur, et la Maison Jaune sort de la zone rouge, de quoi se rassurer un peu.

Mise au vert gagnante

Un « succès » qui fait du bien au classement et également dans les têtes. Une victoire qui prouve encore que s’éloigner d'un climat malsain peut porter ses fruits. Dommage que la trêve internationale arrive, elle pourrait casser cette dynamique. Mais il semblerait que la mise au vert ait été prolongée…

Les notes des joueurs nantais contre Grenoble

Les réactions après la victoire à Grenbole

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Pascal C.  ©  FCNhisto.fr  -  Le 5 octobre 2008