L'actualité 2008-09 du FC Nantes

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Le 4 mai 2009

Le FC Nantes ne mérite pas la Ligue 1

FC Nantes 1-2 Le Havre AC :  Ligue 1 - 34ème journée

Le FC Nantes s’est couvert de ridicule en s’inclinant face à la lanterne rouge du championnat, Le Havre. Le sport réserve toujours des surprises, certes, mais perdre sur sa pelouse, alors que l’équipe devait absolument s’imposer pour espérer avoir une petite chance de se maintenir dans l’élite, c’est impardonnable, c’est une faute professionnelle. Un club peut perdre une rencontre, ce n’est pas un déshonneur, surtout si elle a montré de l’envie individuelle et collective, si elle s’est révoltée pour essayer de revenir au score, mais ce ne fut

pas le cas. Les Canaris ont été dominés dans beaucoup de compartiments du jeu, les Havrais ont fait preuve de plus de motivation, alors qu’ils n’avaient plus grand chose à espérer dans ce championnat, si ce n’est un miracle. Les joueurs de Hantz ont largement mérité leur succès, tant ils ont été plus volontaires et ont démontré, tout au long de la rencontre, une maîtrise technique et collective supérieure.

Alonzo retarde l'échéance

La rencontre débutait sur un faux rythme, les deux équipes n’osaient pas se livrer. Peu de temps avant la demi-heure de jeu, Bekamenga (24e) héritait du cuir suite un bon mouvement entre De Freitas et Maréval. L’international camerounais ne s’est pas posé de question et il s’est imposé en puissance au milieu de trois défenseurs havrais, avant d’enchaîner une frappe sur laquelle Placide ne pouvait rien. La joie des Nantais était de courte durée, un quart plus tard, Alonzo était à la parade sur une reprise à bout portant de M. Diallo (38e) suite à un bon centre sans contrôle de Davidas. Deux minutes s’écoulaient et Anin débordait côté droit et adressait un centre que Aït Ben Idir, un peu court au premier poteau, ne pouvait que dévier. M. Diallo (40e) était en embuscade et profitait de l’apathie défensive nantaise et surtout de la grosse faute de placement de Faty, pour égaliser. Monsieur Castro sifflait la pause sur un score de parité (1-1). Le HAC a proposé un jeu posé, fait de redoublement de passes, alternant le jeu en triangle et en profondeur. La possession de balle, le nombre de tirs cadrés  et  d’occasions  de  but  étaient  à  l’avantage des joueurs de Hantz.  Quant  à  l’équipe alignée par Baup, elle avait eu un maximum de réussite en marquant sur sa seule occasion franche et son unique tir cadré de la première période. Le résultat nul à la mi-temps était donc flatteur pour les Canaris, ce que reconnaissait De Freitas, peu à son avantage lui aussi, au micro de Foot+.

Le FCN fait illusion avant de sombrer

Le deuxième acte ne donnait aucune satisfaction côté nantais, et cela malgré un premier quart d’heure de meilleure qualité qui voyait les Canaris presser plus haut leurs adversaires. Les deux formations se rendaient coup pour coup durant cinq minutes. Anin (51e) était à la réception d’un centre de Davidas, mais il ne cadrait pas se reprise de volée. Dans la foulée, Bekamenga (53e) et Bagayoko (54e) se créaient des occasions chaudes, mais manquaient d‘application dans la finition. C’était ensuite Da Rocha (57e) qui récupérait le cuir plein axe et qui enchaînait une belle frappe qui allait se loger au ras du poteau. Mais c’était sans compter sur la parade de Placide, l’excellent portier havrais. Moins de cinq minutes s’étaient écoulées, et le HAC allait prendre un avantage définitif. Suite à un corner mal renvoyé par l’arrière garde nantaise, Marange (61e) récupérait le ballon et percutait plein axe pour se jouer de toute la défense, avant d’aller crucifier Alonzo. Les Normands ne s’arrêtaient pas là, et quelques minutes plus tard, Alla (64e) manquait sa reprise de la tête sur un bon centre de M. Diallo. La fin du match fut anecdotique, les Canaris n’ont montré aucune révolte. L’action de Maréval aurait sans doute mérité un meilleur sort, mais c’était sans compter sur l’apathie de Bagayoko, qui laissait rebondir le cuir devant lui, sans le contrôler… Le ballon passait quelques centimètres au-dessus du crâne de l’attaquant nantais, sans que ce dernier n’esquisse la moindre réaction, et Placide intervenait sans problème. Une action qui illustrait parfaitement le manque de réaction et d'engagement des Canaris. Le choix tactique mis en place d'entrée de jeu et les changements effectués soulignaient également ce manque d'ambition quant à l'intention de produire du jeu. Aligner un 4-2-3-1 à domicile, face à la lanterne rouge, en est encore la parfaite illustration. Quant à l’entrée en jeu de Rodelin à la 90ème minute, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase ! On peut « saluer » le coaching de Baup, ça doit être intéressant de faire ses preuves en L1 dans un tel contexte, en aussi peu de temps de jeu... Les choix de l'entraîneur à la casquette ne méritent pas davantage d’égard que la prestation de l’équipe nantaise face aux « cancres »  de Ligue 1.

Joueurs, entraîneurs et dirigeants, tous sont responsables

Le Havre a mérité sa victoire. Quant au FC Nantes, il a encore fait preuve de manque de motivation, individuelle et collective. Cette équipe nantaise ne mérite pas la Ligue 1 et ne doit pas être surprise par sa position au classement. Quand on affiche aussi peu d’envie, de combativité, quand on ne met pas en place un schéma tactique résolument offensif, de surcroît à domicile face à la lanterne rouge du championnat, voilà le résultat. Les joueurs et l’entraîneur, sans parler de la direction du club, tous sont responsables de la situation catastrophique du FC Nantes. Tous devraient, dans les jours qui viennent, avoir les oreilles qui sifflent…

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Pascal C. avec la complicité de Riki44  ©   FCNhisto.fr  -  Le 4 mai 2009

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