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L'actualité 2008-09 du FC Nantes

 

 

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Le 1 février 2009

 

Le FC Nantes s'impose au Mans avec la manière

Le Mans UC 0-2 FC Nantes :  Ligue 1 - 22ème journée

 

Le FC Nantes s'est imposé facilement au stade Léon-Bollée, face au Mans (0-2). Les Canaris, auteurs d'un pressing constant, n'ont jamais laissé les locaux respirer. Dominateurs dans tous les compartiments du jeu, la victoire nantaise aurait du être encore plus large, tant les joueurs de Baup ont manqué de réalisme devant le but ou pour la dernière passe. Ce succès fait oublier l'humiliation du match aller (1-4), au stade de la Beaujoire. Pour cette 22ème journée de Ligue 1, il y avait un monde d'écart entre les équipes qui s'étaient affrontées fin août 2008, pour le compte de la 4ème journée de championnat. Hier soir, les rôles étaient inversés, car si les Canaris avaient été largement dominés sur leur pelouse, ils ont donné une leçon de football aux Manceaux, au stade Léon-Bollée.

 

Hommage à Clément Pinault

 

Une minute de silence a été respectée par tout le stade, en mémoire de Clément Pinault, ancien joueur du MUC, décédé quelques jours plus tôt à l'âge de 23 ans. Victime d'un malaise cardiaque et maintenu sous coma artificiel pendant quelques jours, le jeune Grassois, qui jouait à Clermont Foot (Ligue 2), s'en est allé jeudi 22 janvier, quatre jours après son dernier match et la victoire de ses couleurs face à Brest (2-0).

 

L'heure de la revanche a sonné

 

Les deux formations sont à la croisée des chemins, deux points séparent les deux équipes et les Manceaux sont devant au classement. Une victoire des Canaris inverserait donc les rôles, dans le cas contraire, Le MUC creuserait l'écart sur son adversaire direct. Ce match au stade Léon-Bollée s'annonce intéressant, on peut imaginer du jeu et des buts. Aucun des deux clubs ne ferait une bonne opération en se contentant du point du match nul.

Pour cette rencontre, Bertucci doit composer sans Paulo André, blessé. L'entraîneur manceau a choisi d'aligner un 4-1-4-1, avec Pelé dans les buts, une défense composée de Ben Frej, Geder, Cerdan et Bouhours. Dans le rôle de la sentinelle, Louvion, et au mileu du terrain Gervinho, Coutadeur, Stromstad et Maïga, tandis que Helstad évolue seul en pointe.

Quant à Baup, il est privé de Bagayoko, suspendu,. et de Heurtebis, N'Daw et Tall, blessés. Le coach nantais a composé son habituel 4-2-3-1, avec Alonzo comme dernier rempart, et une défense à quatre composée de Moullec, Pierre, Poulard et Maréval. A la récupération Vainqueur et Faty, et à l'animation du secteur offensif Capoue, Da Rocha et Abdoun. Djordjevic est aligné seul à la pointe de l'attaque.

 

Une première mi-temps nantaise

 

Avec l‘objectif de prendre des points pour assurer le maintien le plus rapidement possible, les Canaris ont débuté le match très haut, exerçant un pressing important qui privait les Manceaux du ballon. Capoue, très vite, a donné le rythme en percutant rapidement vers l’avant après une récupération dans le camp adverse. Le ton était donné, les Canaris étaient bien décidés à jouer pour gagner, ils allaient donc proposer du jeu. Le FCN a animé les couloirs pour créer le décalage dans l’axe, voire côté opposé. Le jeu est engagé et viril, mais correct. Physiquement, les Nantais en ont imposé et ont dominé leurs adversaires. Ils étaient les premiers à la tombée du ballon, ils gagnaient les duels, et s’installaient dans le match comme s’ils jouaient à domicile.

Abdoun (15e), superbement servi par Vainqueur en première intention, s’échappait dans le dos de Bouhours, et s'en allait provoquer Pelé en un contre un, mais trop excentré sur la droite, le milieu nantais voyait sa frappe fuir le cadre. Avec davantage de réalisme, les Canaris auraient déjà fait la différence au tableau d’affichage. La domination nantaise continuait, et il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir les joueurs de Bertucci sortir la tête de l’eau. Sur un coup-franc bien travaillé, Coutadeur (28e) voyait son ballon frôler la lucarne droite d'Alonzo, qui semblait sur la trajectoire. Mais les Manceaux n’ont eu que les phases de jeu arrêtées pour se montrer dangeureux, c’était trop peu pour enrayer la vague Jaune et Verte.

Les Canaris profitaient de l’apathie mancelle, et sur une mauvaise relance de Pelé, Abdoun récupérait le cuir et servait idéalement Djordjevic (32e), mais le portier du MUC se remettait en confiance en sortant la frappe de l’attaquant nantais en corner. C'était ensuite Capoue (35e) qui tentait sa chance. Maréval a frappé un coup-franc, repoussé, mais Moullec était à la récupération et trouvait Capoue qui reprenait sans contrôle, mais sa frappe était trop écrasée et manquait de puissance. On approchait de la pause, et est alors arrivé le mouvement nantais le plus collectif de la première période. L’action est partie côté droit sous l’impulsion de Vainqueur. Le relais avec Abdoun a fonctionné parfaitement, et le milieu de terrain des Canaris décalait Capoue qui centrait en retrait pour Maréval (41e), mais la passe était stoppée de la main par Maïga. Superbe action qui aurait mérité un meilleur sort. Monsieur Fautrel renvoyait les deux équipes aux vestiaires. Tout restait à faire. Malgré la large domination nantaise, et sans avoir montré grand chose, Le Mans restait dans le match.

 

Poulard et Da Rocha buteurs

 

La deuxième période a débuté comme la première, le FC Nantes a imposé son jeu et a continué à donner du rythme à la rencontre. Il n’a pas fallu longtemps aux Canaris pour faire la différence. Cette fois le réalisme fut au rendez-vous, huit minutes seulement après la reprise. Capoue s’est joué de Ben Frej, a centré au deuxième poteau pour Poulard (53e), qui se rappelait aux bons souvenirs du MUC, en reprenant victorieusement le ballon d’un coup de tête rageur, sur lequel Pelé ne pouvait strictement rien. Le FCN menait 0-1 et ce n’était que justice, tant les joueurs de Baup démontraient leur supériorité dans tous les secteurs de jeu.

Le relâchement était interdit, et les Manceaux ne tardaient pas à le faire savoir aux Canaris. Sur un bon mouvement côté droit à l‘initiative de Gervinho, Helstad (58e) a raté d’un rien le centre de Ben Frej. L’occasion était trop belle, plus difficile à manquer qu’à mettre au fond, et pourtant… Le MUC venait de laisser passer sa chance. Quelques minutes plus tard, Da Rocha (64e) ne laissait pas les locaux respirer et il portait rapidement le score à 0-2. Sur un coup-franc mal repoussé par la défense mancelle, le capitaine nantais récupérait le cuir et adressait un centre-tir puissant et bien travaillé, qui finissait sa course au fond des filets. Djordjevic était sur la trajectoire, mais il n’a pas touché le ballon.

Le break était fait, et les Manceaux se réveillaient enfin. Mais Alonzo était dans un grand soir et a sorti quelques parades dont il a le secret. Le portier du FCN a sauvé sur sa ligne une  tête piquée de Maïga (68e), avant de s’interposer sur un tir puissant d’Estimatrice (72e). Moins de deux minutes s’étaient écoulées et Lamah (74e) permettait à Alonzo de briller sur un arrêt de handballeur, alors que le joueur du MUC tentait sa chance des six mètres ! L’action se poursuivait et Maïga ratait l’immanquable… Il ne pouvait rien arriver au FCN hier soir, au stade Léon-Bollée.

La fin de match a été à l’avantage des Canaris, qui auraient du l’emporter plus largement, avec plus d’application et de lucidité. Abdoun (77e), bien servi par Vainqueur, ratait une nouvelle fois son duel face à Pelé. En toute fin de rencontre, une superbe action allait clôturer un beau spectacle. Un contre est parti rapidement, un jeu en une touche de balle, Da Rocha, Capoue et Abdoun ont fait vivre le cuir, jusqu’à ce que le milieu droit du FCN remette à Capoue (91e) qui tentait de reprendre sans contrôle, du pied droit. Le mauvais pied de l’un des meilleurs nantais face au Mans, trop de précipitation, et le ballon fuyait le cadre. Plus rien ne sera marqué et la Maison Jaune obtenait les trois points qu’elle était venue chercher.

 

FC Nantes

 

Le jeu en vaut la chandelle

 

Les Nantais se donnent un sacré bol d’air au classement et distancent Sochaux, premier club relégable, de six longueurs. La Maison Jaune, grâce à ce succès au stade Léon-Bollée, double Le Mans, Grenoble et Caen, passant de 16ème à la 12ème place !

Tout n’a pas été parfait, sinon l'addition aurait été plus lourde, et le MUC aurait pu connaître la même humiliation qu'il avait fait subir au FCN, durant le match aller. Cette victoire fait du bien, surtout qu'elle a été acquise avec la manière, avec des phases de jeu en une touche de balle, un jeu vif et rapide, alternant les passes courtes et longues. Certes, il y a encore du déchet, mais le mieux est incontestable. C'est en jouant avec cet état d'esprit, tactiquement et collectivement, que la Maison Jaune pourra progresser encore et regarder plus haut, s’éloignant ainsi, définitivement, des fantômes de la zone rouge.

 

Il faudra faire vivre ce même état d'esprit face au Paris SG, samedi prochain au stade de la Beaujoire, pour le compte de la 23ème journée. En affichant la même envie, la même abnégation et la même solidarité, le FCN doit pouvoir passer l'obstacle parisien et faire un pas de plus vers le maintien. C'est par le jeu que les Canaris s'en sortiront et ça fait plaisir de constater que tout le monde travaille dans ce sens.

 

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Pascal C.  ©   FCNhisto.fr  -  Le 1 février 2009

 

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