Le 15 septembre 2008

Le « Baup miracle » n’a pas eu lieu

Avant le coup d’envoi, le Paris Saint-Germain restait sur une série de trois matchs sans défaite. Un bon début de saison comme le club de la capitale n’en avait pas connu depuis trois ans.

Quant aux Canaris,  depuis la raclée reçue à la Beaujoire   par  les Manceaux  (1-4),

Christian Larièpe a laissé son rôle d‘intérimaire pour retrouver celui de subalterne, sous la carpette du président directeur général, Waldemar Kita. Elie Baup, fraîchement « choisi », doit, à son tour, sortir le FC Nantes du tunnel. Avec un seul point pris en quatre rencontres, la Maison Jaune est lanterne rouge du classement. C’est la société Synergie qui doit être contente…

Saïd Ennjimi passeur décisif

Le coach à la casquette dépareillée n’a pas servi de déclic au groupe nantais, toujours aussi amorphe offensivement. Le FCN a été battu par le Paris SG (1-0), au terme d’un match de piètre niveau. Les Parisiens se sont imposés avec la complicité de monsieur Saïd Ennjimi, arbitre peu inspiré qui sifflait généreusement un pénalty suite à une faute à retardement de Guirane N’Daw (6e) sur Guillaume Hoarau. Mateja Kezman (7e) transformait le coup de pied arrêté, en force, sans que Jérôme Alonzo puisse intervenir. L’attaquant parisien venait, pour l’occasion, de marquer son premier but en Ligue 1.

Les joueurs de Paul Le Guen ont ensuite géré, sans mettre réellement en danger le portier nantais. Quant aux Canaris, ils ont manqué de percussion et de prise de risque individuelle, pour espérer revenir au score. Deux arrêts de gardien dans cette rencontre brouillonne, c’est peu pour une affiche de Ligue 1, diffusée un dimanche soir, pour illustrer l’émission Football Club, sur Canal +. Jérôme Alonzo (15e) sortait la balle du 2-0 sur une frappe de Guillaume Hoarau, tandis que Mickaël Landreau (87e) était à la parade sur un bon enchaînement de Christian Bekamenga.

Sur le papier raturé

Ce match s’annonçait comme déséquilibré sur le papier, mais il n’en était rien finalement, les deux équipes se valaient. Les Parisiens ont dominé le début de rencontre, suite à l’offrande de Saïd Ennjimi, mais ce fut de courte durée. Le match s’est vite équilibré quant à la médiocrité proposée sur le terrain. Certes, les Canaris ont essayé d’égaliser, Christian Bekamenga a fait une bonne rentrée, tout comme Rémi Maréval, mais c’était trop tardif pour espérer quoi que ce soit. Collectivement, le PSG n’a pas fait mieux que le FCN, aucune des deux équipes n’a pour l’instant trouvé un fond de jeu.

Malgré tout, malgré le peu de différence aperçu sur le terrain entre les deux formations, le PSG se hisse à la 3ème place du classement, tandis que le FCN reste dernier, à 9 longueurs de son hôte du soir.

Le FC Nantes est lanterne rouge, certes, mais dans son malheur, il ne s’en sort pas trop mal. Sochaux a été tenu en échec par Lille (1-1), tandis que Saint-Etienne concédait la défaite à Caen (2-0). La veille, Lorient s’était incliné à Monaco (2-0) et Le Havre ramenait un point de Rennes (1-1). Aucune des équipes qui étaient classées devant la Maison Jaune, avant le coup d‘envoi de la 5ème journée de championnat, n’a obtenu la victoire. Le FCN reste donc en embuscade, à 3 points de Lorient et du Havre, premières équipes non relégables.

Ça aurait pu être pire

L’addition aurait pu être plus salée et le trou déjà creusé entre la lanterne rouge et ses adversaires. C’est peut-être un signe, qui sait… Elie Baup reste optimiste après ce pauvre match, peut-être a-t-il raison. Le temps nous donnera des réponses.

Par contre, il faudra s’imposer face à Valenciennes, samedi prochain pour le compte de la 6ème journée de championnat. Connaître un nouveau revers, comme celui de 2006-07, avec les joueurs d’Antoine Kombouaré qui étaient venus atomiser le FCN à la Beaujoire (2-5), et là, ça serait grave, très grave, Waldemar Kita risquerait de piquer sa crise, de critiquer les choix du coach « choisi », du jeu proposé. Pascal Praud répèterait encore que le « jeu à la nantaise » est révolu, qu’il faut vivre avec son temps, regarder devant, réinventer la Maison Jaune.

En attendant, comme le dit le nouveau coach nantais, il y a un sacré chantier pour sortir de l’impasse. Prendre des casquettes tous les week-ends, il ne va pas falloir que ça dure, sinon ce n’est plus de chantier dont on parlera, mais d’un véritable bordel.

Bref, l’exercice 2006-07 a laissé des traces, et ce n’est pas seulement en changeant de slip qu’on n’aura plus le cul qui gratte.

Paris SG 1-0 Nantes :   La feuille de match

L'historique entre Paris SG et Nantes

Le classement de Ligue 1

Pascal C.  ©  FCNhisto.fr - Le 15 septembre 2008