Volontaires, mais imprécis

Le début de match était à l’avantage du TFC qui dominait copieusement le FC Nantes. Les joueurs d’Elie Baup se procuraient quelques actions dangereuses, mais elles étaient mal exploitées. Par deux fois, Bryan Bergougnoux (4e et 6e) choisissait de prendre sa chance de la tête, alors qu'il était dans une situation trop excentrée pour mettre en danger le portier nantais, Vladimir Stojkovic.

Après  dix minutes de jeu, les Canaris sortaient la tête de l’eau et le bloc équipe montait d’un cran. Le jeu nantais était alors plus porté vers l’avant. Petit à petit, les Canaris semblaient prendre le monopole du ballon dans l’entre jeu. Frédéric Da Rocha (18e) combinait bien avec Nicolas Savinaud sur le côté. Le latéral droit nantais adressait un bon centre vers Emerse Faé, mais l’international ivoirien était contré au dernier moment, et le ballon sortait en corner.

Les Toulousains ne baissaient pas les bras et suite à une faute d’Alioum Saïdou (19e), sanctionné d’un carton jaune, ils obtiennaient un bon coup franc excentré sur le côté gauche. Jérémy Mathieu frappait le coup de pied arrêté, mais Nicolas Dieuze (21e) était un peu court au second poteau, pour le plus grand bonheur de Vladimir Stojkovic. Quelques secondes plus tard, le portier nantais démontrait quelques qualités lors d'une belle sortie aérienne, mais il relançait directement dans les pieds d’un toulousain qui remettait très rapidement à Johan Elmander. L’attaquant du TFC voyait sa frappe écrasée stoppée sans problème par Vladimir Stojkovic.

Le match était équilibré, mais on sentait qu’il ne faudrait pas grand chose pour que les Nantais prennent l’avantage au tableau d’affichage. Si les défenseurs sortaient proprement le ballon, si ce dernier circulait bien au milieu du terrain, le jeu dans le camp adverse, et plus particulièrement dans les vingt cinq derniers mètres, était laborieux, ça manquait de précision. Illustration à la 24ème minute, avec Nicolas Savinaud, très présent depuis le début du match, qui héritait d’un ballon plein axe, mais il expédiait le cuir dans les nuages.

La première frappe cadrée pour la Maison Jaune intervenait à un quart d'heure de la pause. Julio Hernan Rossi (28e), parfaitement décalé par Dennis Oliech côté droit, enchaînait une frappe tendue sur laquelle Nicolas Douchez se couchait bien. A la demi-heure de jeu, les Toulousains étaient moins entreprenants et ils abusaient de longs ballons pour sauter le milieu de terrain. Les joueurs nantais, bien organisés défensivement, posaient de plus en plus de problèmes à leurs adversaires dans l’entre jeu, mais il pèchaient toujours à l’approche du but adverse. Ce manque de précision permettait au TFC de garder confiance, et les joueurs d’Elie Baup essayaiient de poser le jeu. Après un bon décalage coté gauche, le très actif Jérémy Mathieu adressait un bon centre en direction de Johan Elmander (33e), mais l’attaquant toulousain voyait sa tête fuir le cadre.

La pause approchait quand Alioum Saïdou  profitait d’un bon mouvement collectif côté droit et adressait un centre. Le ballon était contré, corner... Sur l’action qui suivait, Nicolas Savinaud, décidément très entreprenant, proposait une solution à droite avant de remettre au centre pour Frédéric Da Rocha (39e). Le Nantais reprenait instantanément, mais le cuir passait légèrement au dessus du but de Nicolas Douchez. Juste avant la mi-temps, Nicolas Savinaud (45e), encore lui, déboulait côté droit et centrait pour Dimitri Payet au second poteau, mais le jeune attaquant nantais choisissait de contrôler le ballon avant d’enchaîner la frappe, ce qui permettait au défenseur toulousain d’intervenir promptement. 

Monsieur Ennjimi sifflait la pause sur un score nul et vierge qui était assez logique.

Le feu d'artifice peu commencer

Dès la reprise, les Toulousains se ruaient à l’assaut du but de Vladimir Stojkovic. Fodé Mansare (46e) profitait d’un bon mouvement pour mettre le feu dans la défense nantaise avant de servir un partenaire, mais Loïc Guillon repoussait le danger. Quelques secondes plus tard, Johan Elmander (47e), dans l'axe et à la hauteur de la surface jaune et verte, frappait le cuir en pleine course, mais Vladimir Stojkovic veillait au grain et s’interposait proprement. Une minute ne s’était pas écoulée quand Johan Elmander (48e) remettait le couvert. L’attaquant toulousain recevait le ballon, qu’il contrôlait parfaitement, puis il enchaînait une bonne frappe qui frôlait la barre du portier nantais... Ouf de soulagement pour les Canaris.

Après dix minutes de jeu totalement à l’avantage du TFC, les Canaris mettaient enfin le pied sur le ballon et sortaient de leur camp pour aller provoquer l'adversaire dans le sien. On croyait revivre le scénario de la première période... A l’heure de jeu, cette impression se confirmai, les Nantais jouaient à nouveau plus haut, en équipe, alors que les Toulousains procèdaient par de long ballons.

Julio Hernan Rossi jouait un contre côté droit, mais son centre était un peu trop long, ce qui obligeait Emerse Faé (60e) à un geste difficile et son ballon n’était finalement pas cadré.  Deux minutes plus tard, le meneur de jeu nantais, Julio Hernan Rossi (62e) était au ballon pour frapper un coup-franc direct. Le cuir était plein axe légèrement sur la gauche, Rossi s’élançait, brossait parfaitement la balle qui allait se ficher en pleine lucarne. Nicolas Douchez ne pouvait que constater les dégâts, le FCN venait d’ouvrir le score.

Toulouse 0-1 Nantes

C’était le scénario idéal pour les Canaris. Ils avaient fait le plus difficile, marquer le premier but. Le TFC allait devoir se découvrir pour revenir à la marque et la Maison Jaune pourra placer quelques contres dont elle a le secret. La vitesse de Dennis Oliech, ou la percussion d’Emerse Faé pourraient faire la différence...

Et ce qui devait arriver arriva, le FCN faisait le break comme on pouvait s’y attendre. Sur une transversale, Dimitri Payet reprenait sans contrôle pour remiser dans l’axe, en direction de Julio Hernan Rossi, mais ce dernier est trop court... C’était sans compter sur Mauro Cetto (68e), en embuscade au second poteau, qui expédiait le cuir, de la tête, au fond des filets. Nicolas Douchez était battu pour la seconde fois de la soirée.

Toulouse 0-2 Nantes

Le groupe d’Elie Baup semblait résigné à l’approche du dernier quart d’heure de jeu. Il abusait de longs ballons, incapable de passer de le premier rideau défensif nantais. Mis à part Johan Elmander et Jérémy Mathieu, les joueurs toulousains étaient très peu inspirés et ils avaient beaucoup de mal à sortir les ballons. Les Canaris ne leurs simplifiaient pas la tâche et continuaient à jouer très haut. En surnombre dans les trente derniers mètres, les Nantais récupèraient le cuir et Milos Dimitrijevic lançait superbement Dennis Oliech (77e) en profondeur. L’international kenyan contrôlait parfaitement et enchaînait une frappe qui ne laissait aucune chance à Nicolas Douchez, qui allait chercher le cuir au fond de ses filets, pour la troisième fois.

Toulouse 0-3 Nantes

La messe était dite, on pensait que les deux formations allaient se quitter sur ce score, sévère mais logique, en faveur des Nantais. Johan Elmander, pas avare en initiatives, essayait encore de faire la différence, mais la défense nantaise fasait bonne garde. Une défense inédite, mais solide et qui relançait proprement, pour un énième contre... Le ballon circulait vite jusqu’à Dimitri Payet, qui servait Mamadou Diallo (86e) dans le dos de la défense toulousaine. L’international malien contrôlait le cuir, dribblait le portier du TFC et marquait dans le but vide, le quatrième rbut nantais !

Toulouse 0-4 Nantes

Le coup de sifflet final était donné dans un Stadium pratiquement vide, les supporters toulousains avaient commencé à quitter les gradins avant le quatrième but nantais... Les Canaris s’imposaient logiquement, même si ce score sera jugé sévère par certains observateurs.

Mentions spéciales

On aura pu apprécier le bon match du tant décrié Dennis Oliech. Toujours à proposer des solutions, il a été très actif, aspirant l'axe défensif toulousain et libérant des espaces pour ses partenaires. Il est justement récompensé d'un beau but, après avoir réussi le geste technique, un contrôle parfait en pleine course pour se présenter seul face au gardien.

Autre joueur qui se sera rappelé aux bons souvenirs de certains supporters mal embouchés, l'inusable Nicolas Savinaud. Il aura démontré son envie d'aller de l'avant, sans jamais lasser son côté droit en danger défensivement. Une activité débordante, une entente parfaite avec le rayonnant Frédéric Da Rocha, Nicolas Savinaud a beaucoup apporté offensivement et ses choix ont souvent été les bons. Il a péché un peu en première période par manque de précision dans le dernier geste.

Milos Dimitrijevic s'est montré à son avantage en remplacement du très bon et décisif Julio Hernan Rossi. Milos Dimitrijevic prouve que dans une équipe en confiance, équilibrée, qui joue en bloc équipe, avec peu d'espaces entre les lignes, son rendement et sa vision du jeu sont excellents. Il a beaucoup de qualités pour réussir au FCN, dommage qu'il soit inconstant dans ses performances.

Mamadou Diallo est rentré et a marqué, le rêve pour un buteur. On est content pour lui, il le mérite car il n'a jamais baissé les bras malgré les difficultés rencontrées.

Vladimir Stojkovic a fait un match propre, sans avoir été mis réellement en danger. Il démontre qu'il a le niveau de la Ligue 1 et qu'il mérite de jouer dans un club stable et qui lui fasse confiance. Il doit travailler ses relances, car contre le TFC l'une d'entre elles aurait pu coûter chère... Le score était alors de 0-0, mais heureusement, Johan Elmander (21e) a trop écrasé sa frappe.

Johan Elmander a été l'attaquant toulousain le plus actif et créatif. Il a péché dans le dernier geste, mais ça ne saurait ternir son très bon match, tant offensivement que défensivement.

Jérémy Mathieu a animé le couloir gauche toulousain. Il a beaucoup tenté, proposé, mais ses partenaires ont manqué de précisions sur quelques uns de ses très bons centres ou coup-francs excentrés.

Nicolas Douchez n'a rien à se reprocher et pourtant, il est allé chercher le cuir à quatre reprises au fond de ses filets. Après le magnifique coup-franc de Julio Hernan Rossi, Nicolas Douchez n'a pas pu arrêter l'hémorragie, très mal épaulé par des partenaires démissionnaires.

Joyeux Noël !

C’est le plus beau cadeau de Noël que pouvaient s’offrir les joueurs nantais, avant de partir en vacances pour quelques jours. La trêve va faire du bien, surtout après ce résultat très encourageant. Une victoire qui redonne confiance, une  victoire qui permet de sortir de la zone rouge. Une superbe soirée comme on rêve d’en vivre chaque week-end.

Merci FC Nantes et Joyeux Noël !