Le FC Nantes n'est pas encore mort

Le choc des géants se sera résumé à une attaque défense. Le FC Nantes a dominé la rencontre dans tous les secteurs de jeu et Julio Hernan Rossi (27e) a libéré la Maison Jaune, qui aura eu ensuite de nombreuses occasions de faire la différence et d'aggraver le score.

Les Canaris laissent la place de lanterne rouge à une équipe de Monaco très timorée et qui connait des problèmes importants de fond de jeu. L'expulsion de Plasil n'explique pas tout, même sans être en infériorité numérique, l'AS Monaco n'a pas démontré grand chose. Les joueurs de Georges Eo ont quant à eux été très volontaires et solidaires. L'animation offensive a été convaincante et on peut espérer encore mieux quand Wilhelmsson saura centrer comme il sait déborder et dribbler. Le duo Faé-Saïdou a été monstrueux de percussion vers l'avant, surtout en première période. Toute l'équipe a fait bloc autour de cet axe et a donc joué très haut, libérant le travail défensif, toujours plus facile et efficace quand il est joué vers l'avant. La Maison Jaune est encore relégable, mais c'est un grand pas en avant.

C'est donc un grand soulagement que cette victoire nantaise. Le match fourni par les Canaris fut crispant, mais les trois points sont acquis et c'est le principal. On a vu du jeu, de la vitesse, du mouvement, de nombreuses frappes de loin, des débordements et des centres. Le FCN a proposé une belle panoplie du potentiel de son groupe. Eo n'y est pas étranger et cela ne retire rien au travail qu'a effectué Le Dizet avant d'être limogé, puisque Georges était alors son adjoint. Certes il y a eu du déchet hier soir face à Monaco, mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron.

La Maison Jaune penche un peu à gauche, quant à la qualité du jeu. Cubilier et Wilhelmsson font ce qu'ils peuvent dans le couloir droit, mais on préfère le rendement, l'engagement et l'état d'esprit proposé dans le couloir gauche, par l'intermédiaire de Norbert et Payet. Plus collectifs, plus vites, plus respectueux des consignes du coach, ces deux là se sont complétés à merveille et en l'absence de Signorino, Eo tient une solution qui tient largement la route. Et comme la route est encore longue...