Je viens de parcourir l’interview exclusive que Waldemar Kita a accordée à L’Équipe, et franchement, ce n’est pas tous les jours qu’on a droit à autant de transparence de la part du président des Canaris ! Entre la nouvelle direction sportive, les contraintes économiques et sa vision à long terme, il y a de quoi faire un thread de 50 tweets. Mais allons à l’essentiel, parce que cette nouvelle philosophie annoncée mérite qu’on s’y attarde.
La nouvelle ère du FC Nantes sous Luis Castro : priorité à la formation
Le FC Nantes tourne une page importante de son histoire avec l’arrivée de Luis Castro au poste d’entraîneur. Après des semaines de négociations avec Dunkerque, les Canaris ont enfin trouvé leur homme. Je vous avoue que cette nomination me donne un vrai coup de boost ! La priorité accordée à la formation semble être la pierre angulaire de ce nouveau projet.
« On lui a donné comme mission de cultiver cette formation qui est parmi les deux ou trois meilleures en Europe », a confié Waldemar Kita à nos confrères de L’Équipe. Cette déclaration n’est pas anodine quand on sait que le centre de formation nantais a brillé en atteignant les demi-finales de la Youth League cette année. Le choix de Luis Castro s’inscrit dans une logique différente après l’épisode compliqué avec Antoine Kombouaré.
Quand je regarde le bilan de notre formation ces derniers mois, je ne peux qu’être optimiste :
- Demi-finalistes de la Youth League 2024
- Qualification assurée pour la prochaine édition
- Finalistes du championnat U19
- Plusieurs jeunes talents qui frappent à la porte de l’équipe première
Pour moi, cette orientation vers la jeunesse n’est pas qu’une question sportive mais aussi économique. Dans le contexte actuel, valoriser les talents formés au club devient une stratégie incontournable.
Face à la crise économique : vers un modèle plus soutenable
Pas besoin d’être économiste pour comprendre que le foot français traverse une zone de turbulences. La situation financière des Canaris n’échappe pas à cette réalité, et les propos de Kita sont sans équivoque : « On ne peut pas se permettre de ne pas être patient ». Cette patience, elle concerne tant le projet sportif que l’équilibre financier du club.
Les chiffres évoqués donnent le vertige : une différence colossale entre dépenses et recettes qui a nécessité une injection de plus de 40 millions d’euros la saison dernière. Le président a été clair sur la révision drastique du budget :
Poste | Montant prévu |
---|---|
Dépenses | 50-55 millions € |
Recettes | 38-40 millions € |
Joueurs à +100 000€/mois | 3-4 maximum |
Je vous avoue que cette réduction salariale me fait penser à ce que vivent plusieurs clubs de Ligue 1. Avec l’effondrement des droits TV (de 90M€ à potentiellement 5-6M€), tous doivent se réinventer. Comme l’a si bien dit Kita : « Quand vous ne pouvez pas vous acheter du saumon, vous ne prenez que du salami ».
Un regard critique sur la gouvernance du football français
Ce qui m’a le plus frappée dans cette interview, c’est la franchise avec laquelle Waldemar Kita aborde les problèmes de gouvernance du football français. Entre les lignes, on sent une vraie frustration face à un système qui semble dysfonctionnel à plusieurs niveaux.
La remise en question de la gestion de Vincent Labrune à la tête de la LFP est particulièrement notable. « Il n’a géré qu’un club, ce n’est pas un industriel », souligne Kita, tout en reconnaissant sa part de responsabilité dans la situation actuelle.
L’affaire CVC reste également un point d’achoppement majeur. Comment accepter qu’un fonds prélève 13% chaque année alors que la valorisation du football français s’effondre ? Pour le président nantais, la solution serait claire : « Il faudrait sortir CVC ».
Malgré ce tableau un peu sombre, je retiens surtout l’optimisme paradoxal qui se dégage de ses propos : « Les grandes institutions ne meurent jamais ». Une façon de dire que malgré les crises, le FC Nantes, comme le football français, trouvera les ressources pour rebondir.
Je reste persuadée que cette nouvelle philosophie axée sur la patience et la formation pourrait marquer un tournant décisif pour les Canaris. Après tout, n’est-ce pas dans l’ADN du club de faire émerger ses propres talents ?
Salut, moi c’est Lyna, 24 ans, community manager et fan de foot depuis que je tiens une manette. Je viens de Rennes (je sais, je sais…), mais je suis tombée amoureuse du jeu à la nantaise en découvrant des vidéos de la génération Pedros – Loko – Ouédec. Sur FCNhisto.fr, j’apporte un regard créatif, spontané et un brin provoc’ à l’histoire du club : formats courts, visuels, interviews et débats 100% passion.