Je me plonge aujourd’hui dans la carrière fascinante d’un homme qui a marqué l’histoire des Canaris. Défenseur rigoureux puis entraîneur méthodique, Serge Le Dizet a traversé les époques dorées et les transitions plus délicates du FC Nantes. Né le 27 juin 1964 à Douarnenez dans le Finistère, ce latéral polyvalent capable d’évoluer à gauche comme à droite s’est d’abord forgé au Stade Rennais avant de rejoindre Nantes en 1992. Ses qualités de joueur puis son parcours sur le banc méritent qu’on s’y attarde avec précision.
La carrière professionnelle de Serge Le Dizet
Le parcours de Serge Le Dizet commence véritablement à la Stella Maris Douarnenez (1971-1981), club formateur où il développe ses premières qualités défensives. Il poursuit au Stade quimpérois (1981-1982) avant de franchir un cap en rejoignant le Stade Rennais FC en 1982. C’est là qu’il devient professionnel en 1983, entamant une longue histoire avec le club breton qui durera jusqu’en 1992.
Période | Club | Statut |
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1971-1981 | Stella Maris Douarnenez | Formation |
1981-1982 | Stade quimpérois | Pré-professionnel |
1982-1992 | Stade Rennais FC | Professionnel |
1985-1987 | Stade quimpérois (prêt) | Professionnel |
1992-1998 | FC Nantes-Atlantique | Professionnel |
Peu utilisé pendant ses premières années au Stade Rennais, il est prêté deux saisons au Stade quimpérois (1985-1987) où il engrange du temps de jeu précieux en Division 2. De retour à Rennes sous Raymond Keruzoré, il s’impose comme titulaire indiscutable, participant activement à la remontée du club en D1. Initialement milieu de terrain, il se métamorphose progressivement en latéral fiable.
En 1992, alors que le Rennes FC redescend en D2, Tony Heurtebis et ses coéquipiers nantais l’accueillent au FC Nantes-Atlantique, club où il terminera sa carrière de joueur en 1998 après 201 matches toutes compétitions confondues.
Le titre historique de champion de France 1995
La saison 1994-1995 représente l’apogée de la carrière de Serge Le Dizet. Cette année-là, les Canaris réalisent l’impensable : une série d’invincibilité de 32 matches sans défaite, un record absolu jamais égalé depuis en Ligue 1. Je me souviens particulièrement de cette équipe parfaitement équilibrée, où Le Dizet apporte sa solidité et sa lecture du jeu.
Record d’invincibilité FC Nantes 1994-1995 | Détails |
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Nombre de matches sans défaite | 32 |
Fin de la série | 15 avril 1995 à Strasbourg |
Match du titre | 18 mai 1995 vs Auxerre (1-0) |
Cette invincibilité prend fin le 15 avril 1995 à Strasbourg. Comme Le Dizet le confiait lui-même : « Je me souviens, cette défaite n’était pas méritée. J’ai toujours dit qu’on aurait dû perdre avant. » Le match décisif pour le titre survient le 18 mai 1995 face à Auxerre (victoire 1-0), consacrant une saison exceptionnelle.
Sous la houlette de Jean-Claude Suaudeau, Le Dizet incarne parfaitement l’adaptation au mythique jeu à la nantaise, fait de mouvements collectifs et de passes rapides. Cette saison couronne ses efforts d’intégration dans un système où la polyvalence et l’intelligence tactique prévalent sur les qualités purement athlétiques.
Les statistiques remarquables de sa carrière
Performances au Stade Rennais (1982-1992)
Compétition | Matches | Buts |
---|---|---|
Division 1 | 85 | 2 |
Division 2 | 105 | 0 |
Coupe de France | 20 | 3 |
Total | 210 | 5 |
Sa progression au Stade Rennais est remarquable. D’abord discret avec seulement 12 matches en D1 lors de la saison 1983-1984, il s’impose progressivement comme un élément incontournable. Les saisons 1990-1991 et 1991-1992 sont particulièrement prolifiques avec respectivement 34 et 39 matches de championnat.
Performances au FC Nantes (1992-1998)
Compétition | Matches | Buts |
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Ligue 1 | 163 | 0 |
Coupes européennes | 18 | 0 |
Coupes nationales | 20 | 0 |
Total | 201 | 0 |
À Nantes, Serge Le Dizet a pour particularité une constance défensive remarquable. Si le zéro dans la colonne des buts pourrait surprendre, il témoigne de son rôle de défenseur pure souche, concentré sur ses tâches défensives plutôt que sur les montées offensives. La régularité de ses performances en fait un pilier du club pendant six saisons consécutives.
Sa reconversion comme entraîneur au FC Nantes
Le parcours d’entraîneur de Serge Le Dizet démarre dès sa retraite sportive en 1998, quand il intègre naturellement le centre de formation nantais. Sa progression interne montre sa détermination et son attachement aux couleurs jaune et vert :
- 1998-2003 : Responsable d’équipes de jeunes au FC Nantes
- 2003-2004 : Entraîneur de l’équipe réserve nantaise
- Décembre 2004 – Septembre 2006 : Entraîneur de l’équipe première
Son bilan à la tête des Canaris présente des contrastes : 26,5% de victoires, 34,3% de matches nuls et 37,5% de défaites. Je me souviens particulièrement de cette période difficile où l’équipe cherchait à retrouver son identité. L’élimination en Coupe de la Ligue contre Louhans-Cuiseaux en janvier 1997 (0-0, 2-4 aux tirs au but) sur un terrain gelé illustre les défis qu’il a dû affronter.
Les finales de Coupe de France et son expérience de consultant
Événement | Rôle | Résultat |
---|---|---|
Finale Coupe de France 2000 | Consultant France Bleu Loire Océan | Nantes vainqueur vs Calais |
Après sa carrière sur le terrain et sur le banc, Serge Le Dizet a conservé des liens étroits avec le FC Nantes. Sa participation comme consultant pour France Bleu Loire Océan lors de la mémorable finale de Coupe de France 2000 entre Nantes et Calais atteste sa connaissance approfondie du club et sa capacité d’analyse.
Cette finale reste gravée dans les mémoires des supporters nantais, opposant les Canaris au petit poucet calaisien. L’expertise de Le Dizet, nourrie par ses années passées au club, a offert un éclairage précieux sur cette rencontre historique remportée par Nantes.
La suite de sa carrière d’entraîneur après Nantes
Période | Club | Fonction |
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Nov. 2007 – Juin 2008 | Dubai SC (Émirats) | Entraîneur principal |
Juin 2008 – Juin 2009 | US Concarneau | Entraîneur principal |
Juin 2009 – Déc. 2010 | US Boulogne | Adjoint |
Juin 2011 – Mai 2012 | SCO Angers | Adjoint |
Après son départ du FC Nantes en 2006, Le Dizet poursuit sa carrière d’entraîneur sous différentes latitudes. Sa première expérience à l’étranger au Dubai SC (2007-2008) lui offre une approche différente du métier. De retour en Bretagne à l’US Concarneau (2008-2009), il renoue avec ses racines finistériennes.
Les années suivantes le voient adopter un rôle d’adjoint, d’abord aux côtés de Laurent Guyot à l’US Boulogne (2009-2010), puis au SCO Angers (2011-2012). Cette dernière expérience se conclut par une défaite symbolique 3-0 contre Le Havre lors du dernier match au Stade Jules Deschaseaux.
- Expérience internationale aux Émirats arabes unis
- Retour aux sources en Bretagne avec Concarneau
- Accompagnement comme adjoint à Boulogne puis Angers
L’héritage de Serge Le Dizet dans l’histoire du FC Nantes
Contribution | Impact |
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Joueur (1992-1998) | Champion de France 1995, série d’invincibilité record |
Entraîneur (1998-2006) | Progression du centre de formation aux pros |
L’héritage de Serge Le Dizet s’inscrit dans deux dimensions complémentaires de l’histoire nantaise. Comme joueur, sa rigueur défensive exemplaire et son adaptation parfaite aux principes du jeu nantais ont contribué au dernier grand titre du club en 1995. Sa capacité à évoluer de milieu à latéral confirme son intelligence tactique.
Comme entraîneur, son parcours témoigne d’une volonté de transmettre les valeurs du club. Formé à la philosophie Suaudeau, il a cherché à perpétuer cet héritage dans des années 2000 marquées par l’instabilité. Je considère qu’il représente cette génération de transition entre l’âge d’or des années 90 et les défis contemporains du club.
Fidèle aux Canaris pendant une décennie comme joueur puis entraîneur, Serge Le Dizet incarne ces hommes de l’ombre qui font la richesse d’un club, au-delà des simples résultats.

Hugo, 42 ans, ingénieur en systèmes embarqués et supporter du FC Nantes depuis l’époque Da Rocha–N’Doram. Installé à Paris, je suis tous les matchs avec autant de passion que de tableurs. Sur FCNhisto.fr, je propose des analyses techniques et des portraits historiques, avec une approche à la fois structurée et nostalgique. Pour moi, les chiffres ne remplacent pas l’émotion, mais ils permettent de mieux la comprendre.