Je dois vous l’avouer d’emblée, le dossier Hwang Ui-jo reste l’un des feuilletons les plus captivants et frustrants que j’ai suivis depuis que je couvre l’actualité des Canaris. Pendant l’été 2022, le FC Nantes cherchait activement à remplacer Randal Kolo Muani, parti à l’Eintracht Francfort. L’attaquant sud-coréen des Girondins de Bordeaux était alors devenu la priorité absolue d’Antoine Kombouaré pour renforcer le secteur offensif nantais. Les négociations se sont révélées tortueuses, marquées par de multiples rebondissements et une concurrence acharnée d’autres clubs européens. Plongeons ensemble dans les coulisses de ce transfert avorté qui a tant fait parler sur les bords de l’Erdre.
Le feuilleton Hwang Ui-jo : histoire d’un transfert avorté au FC Nantes
Hwang Ui-jo, la priorité de Kombouaré en 2022
Quand Kolo Muani a fait ses valises pour l’Allemagne, l’état-major du FC Nantes s’est immédiatement mis en quête d’un buteur expérimenté. J’ai rapidement compris que Hwang Ui-jo figurait en tête de liste des souhaits de Kombouaré. L’attaquant sud-coréen avait démontré toutes ses qualités sous le maillot bordelais, avec une technique affûtée et un sens du but qui manquaient cruellement à notre effectif.
Malgré la descente des Girondins en Ligue 2, Hwang avait réussi à maintenir un niveau de performance respectable. Sa connaissance du championnat français et sa capacité d’adaptation rapide en faisaient un candidat idéal pour intégrer l’attaque nantaise. Waldemar Kita semblait même prêt à investir significativement pour s’attacher ses services, une posture assez inhabituelle pour la direction nantaise habituellement plus frugale lors des mercatos.
Statistiques de Hwang Ui-jo à Bordeaux | 2019-2020 | 2020-2021 | 2021-2022 |
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Matchs joués en Ligue 1 | 24 | 37 | 36 |
Buts marqués | 6 | 12 | 11 |
Passes décisives | 2 | 3 | 2 |
Les négociations complexes avec Bordeaux
J’ai suivi quotidiennement l’évolution de ce dossier qui s’est rapidement transformé en véritable casse-tête. Les pourparlers entre Nantes et Bordeaux ont souffert d’une multiplicité d’intermédiaires qui a considérablement ralenti les discussions. La situation financière catastrophique des Girondins compliquait encore davantage les tractations.
Mes sources au sein du club m’ont confirmé que Kita père et fils s’impatientaient face à cette gestion confuse. Le joueur lui-même manifestait des signes de lassitude. À chaque fois qu’un accord semblait proche, de nouveaux obstacles surgissaient comme par magie. Les administrateurs bordelais, sous pression pour renflouer les caisses, cherchaient à maximiser le montant du transfert, tandis que la direction nantaise tentait de négocier un prix raisonnable.
Ce qui m’a particulièrement marquée dans cette affaire, c’est la complexité administrative qui entourait le dossier. Bordeaux, au bord du gouffre financier, devait obtenir l’aval de ses créanciers pour chaque proposition. Cette situation kafkaïenne a fini par épuiser la patience des dirigeants nantais, pourtant initialement très enthousiastes à l’idée de recruter le Sud-Coréen.
Les offres concurrentes et la fin des espoirs nantais
L’intérêt pour Hwang ne se limitait pas au FC Nantes. Plusieurs clubs européens et même un club de MLS avaient manifesté leur désir d’attirer l’attaquant sud-coréen. Voici les principales formations qui ont tenté leur chance :
- FC Porto, qui cherchait à renforcer son secteur offensif pour la Ligue des Champions
- Stade Brestois, qui avait formulé une offre atteignant 5 millions d’euros
- Nottingham Forest, fraîchement promu en Premier League anglaise
- Wolverhampton, proposant un salaire deux fois supérieur à celui proposé par Brest
- Mayence, club de Bundesliga à la recherche d’un attaquant polyvalent
Face à cette concurrence acharnée, j’ai assisté à un graduel désengagement du FC Nantes. La direction canarie a progressivement accepté l’idée de devoir analyser d’autres pistes pour renforcer son attaque. La semaine où l’intérêt pour Hwang s’est définitivement éteint, j’avais déjà entendu les premières rumeurs concernant Mostafa Mohamed dans les couloirs de la Jonelière.
Cette réorientation stratégique s’est révélée plutôt judicieuse. L’attaquant égyptien a finalement rejoint les rangs nantais en prêt pour 250 000 euros, une opération bien moins onéreuse que ce qu’aurait coûté Hwang. Dans un club où le budget transfert reste limité, cette économie substantielle a permis de financer l’arrivée de Moussa Sissoko pour environ 2 millions d’euros.
Aujourd’hui en 2025, quand je repense à ce feuilleton, je mesure à quel point ce transfert avorté a marqué un tournant dans la politique de recrutement du club. Waldemar Kita aurait même décidé, selon mes informations, de ne plus s’engager dans des dossiers impliquant de multiples agents intermédiaires. L’Olympique de Marseille a récemment tenté sa chance avec une offre de 25 millions pour Hwang Hee-chan de Wolverhampton, mais cette piste n’a jamais été envisagée par le FC Nantes.
La saga Hwang Ui-jo reste dans ma mémoire comme l’exemple parfait des difficultés qui peuvent surgir lors d’un mercato, même quand toutes les parties semblent initialement motivées pour terminer l’affaire. Elle illustre aussi comment notre club jaune et vert a dû s’adapter et redéfinir ses priorités face aux réalités économiques du football moderne.

Moi, c’est Clara, 42 ans, passionnée de communication digitale et de récits jaunes et verts. Native de Saint-Nazaire, j’ai grandi avec le FC Nantes en fond sonore tous les dimanches à table. Aujourd’hui consultante en stratégie de contenu, je collabore avec FCNhisto.fr pour faire vivre le club autrement : à travers ses souvenirs, ses supporters, ses petites histoires qu’on ne lit pas dans les palmarès.