Je vais vous plonger dans les coulisses du monde des affaires qui entourent le FC Nantes. Comme passionnée qui suit l’actualité du club depuis mes débuts à Saint-Nazaire, j’ai toujours été intriguée par les chiffres qui gravitent autour de notre président. Derrière chaque transfert et chaque décision se cache une réalité économique que je me suis donné pour mission d’visiter avec vous aujourd’hui.
La chute vertigineuse dans le classement des fortunes françaises
En fouillant dans les archives économiques, j’ai découvert que la fortune de Waldemar Kita a connu une dégringolade significative ces dernières années. Le propriétaire du FC Nantes possède aujourd’hui un patrimoine estimé à 650 millions d’euros en 2024, alors qu’il culminait à 800 millions en 2022. Une perte de 150 millions d’euros en seulement deux ans qui ne passe pas inaperçue dans le paysage des grandes fortunes françaises.
Cette érosion financière se reflète directement dans le prestigieux classement Challenges, où notre président a chuté de la 148e place en 2022 à la 207e position en 2024. Un recul de près de 60 places qui témoigne des difficultés rencontrées par l’homme d’affaires franco-polonais dans ses diverses activités entrepreneuriales.
Les raisons possibles de cette diminution de patrimoine
Les causes de cette baisse sont multiples. Le contexte économique global joue certainement un rôle, mais les investissements répétés dans le FC Nantes sans retour financier immédiat pèsent également dans la balance. Les dernières années ont vu Kita réinjecter des sommes considérables dans le club : 17,5 millions d’euros en 2021, 21 millions en 2022 et encore 15,1 millions en 2023.
Comparaison avec d’autres fortunes du football français
Malgré cette baisse, Kita reste l’un des propriétaires les plus fortunés de la Ligue 1. Dans un championnat où les fonds d’investissement étrangers rachètent progressivement les clubs, il fait figure, avec son homologue Laurent Nicollin, de résistant de l’ancien monde du football français – celui des propriétaires individuels qui investissent leur fortune personnelle.
Les sources de revenus et activités entrepreneuriales de Kita
Pour comprendre l’empire Kita, il faut remonter à ses débuts dans l’industrie médicale. J’ai retrouvé que la première pierre de son édifice financier fut posée avec les laboratoires Corneal, spécialisés dans l’ophtalmologie et les produits antirides. Vendus en 2006 pour 170 millions d’euros, ils ont servi de tremplin à ses ambitions.
L’année suivante, en 2007, notre président lance Vivacy, un laboratoire dédié aux produits à base d’acide hyaluronique. Une véritable réussite entrepreneuriale qu’il revendra fin 2022 pour la somme colossale de 900 millions d’euros. Ces produits médicaux et esthétiques, notamment utilisés dans les traitements de pénoplastie, ont été la source principale de sa fortune.
- Fondation et vente des laboratoires Corneal (170 millions d’euros)
- Création et revente de Vivacy (900 millions d’euros)
- Investissements dans l’aviation d’affaires via Valljet
- Diversification dans l’immobilier et l’industrie
Le succès dans le secteur médical et cosmétique
Le génie de Kita a été de comprendre très tôt le potentiel de l’acide hyaluronique dans l’industrie médicale et cosmétique. Cette molécule, devenue l’or blanc du secteur esthétique, lui a permis de bâtir un empire financier solide avant de se lancer dans l’aventure football.
Diversification des investissements au-delà du football
Au-delà du ballon rond, l’affairiste a su diversifier ses activités. Je vous révèle qu’il est notamment copropriétaire de Valljet, une compagnie d’aviation d’affaires qui transporte la jet-set européenne. Son portefeuille comprend également des participations dans l’immobilier de luxe et diverses industries, témoignant d’une stratégie d’investissement éclectique.
La gestion financière controversée du FC Nantes
En analysant les archives du club, j’ai pu retracer l’historique financier sous l’ère Kita. Acquis pour une somme modique de 8 à 10 millions d’euros en 2007, le FC Nantes est devenu le terrain de jeu favori de notre président. Depuis, il a injecté un total de 83,7 millions d’euros dans les caisses du club.
Ce qui fait débat parmi les supporters que j’ai rencontrés, c’est le système de clause de retour à meilleure fortune qui lui a permis de récupérer 16,5 millions d’euros entre 2014 et 2020. Une pratique légale mais qui a alimenté les tensions avec le public nantais.
Les finances du club sous l’ère Kita
Ces trois dernières années ont vu une accélération des investissements présidentiels face aux difficultés sportives et économiques. Le modèle économique du club repose largement sur les transferts et la formation, mais les résultats sportifs en dents de scie compliquent l’équation financière.
- Injection de 17,5 millions d’euros en 2021
- Nouveau financement de 21 millions en 2022
- Apport supplémentaire de 15,1 millions en 2023
Les tensions avec les supporters et l’environnement du club
La direction familiale, avec Franck Kita comme directeur général depuis 2011, cristallise les critiques. Lors de mes échanges avec les habitués de la Tribune Loire, j’ai ressenti cette défiance envers une gouvernance perçue comme déconnectée de l’identité historique du club.
Les démêlés judiciaires et soupçons de fraude fiscale
L’ombre qui plane sur l’empire Kita vient des soupçons qui entourent sa fiscalité. En fouillant dans les archives, j’ai découvert que le nom du propriétaire des Canaris est apparu dans les Panama Papers en 2016, en lien avec une société basée aux îles Vierges britanniques.
Plus grave encore, une enquête pour fraude fiscale, fraude fiscale aggravée et blanchiment a été ouverte en 2017. Le fisc français estimerait avoir été lésé de 14,8 millions d’euros au titre de l’impôt sur la fortune. Une affaire confiée à un juge d’instruction et qui pourrait expliquer en partie la baisse récente de sa fortune.
L’affaire des Panama Papers et ses conséquences
La présence dans les Panama Papers a jeté un éclairage particulier sur les montages financiers offshore utilisés par l’entrepreneur. Sa domiciliation fiscale en Belgique et ses holdings au Luxembourg soulèvent des questions légitimes sur l’optimisation fiscale pratiquée.
Les implications pour l’avenir de ses investissements et du FC Nantes
Ces procédures judiciaires en cours pourraient avoir des conséquences importantes sur l’avenir du FC Nantes. Comme l’a prédit Laurent Nicollin, les propriétaires individuels comme Kita finiront peut-être par céder leurs clubs à des fonds d’investissement, incapables de résister à la financiarisation croissante du football français et mondial.

Moi, c’est Clara, 42 ans, passionnée de communication digitale et de récits jaunes et verts. Native de Saint-Nazaire, j’ai grandi avec le FC Nantes en fond sonore tous les dimanches à table. Aujourd’hui consultante en stratégie de contenu, je collabore avec FCNhisto.fr pour faire vivre le club autrement : à travers ses souvenirs, ses supporters, ses petites histoires qu’on ne lit pas dans les palmarès.