LE FC Nantes commence mal l’annĂ©e 2009-CDF 08/09 32e

Joueur de football africain en maillot jaune avec une expression concentrée

À chaque début d’année, les supporters attendent avec impatience le retour de la Coupe de France, cette compétition mythique qui fait rêver tous les clubs. Le 3 janvier 2009, j’ai vécu une désillusion qui reste gravée dans ma mémoire. Notre FC Nantes affrontait Romorantin, pensionnaire de National, pour le compte des 32e de finale de la Coupe de France. Je m’en souviens comme si c’était hier : un froid glacial sur le stade Jules-Ladoumègue, une pelouse difficile et surtout, une défaite amère 1-0 qui a plongé notre club dans la tourmente. Cette élimination précoce face à un club amateur symbolisait parfaitement les difficultés que traversaient les Canaris cette saison-là. Englués dans les profondeurs du championnat, nos joueurs espéraient se relancer grâce à cette compétition. Les attentes des supporters étaient pourtant mesurées tant la situation sportive semblait compliquée, mais personne n’imaginait une défaite aussi douloureuse pour débuter 2009.

Les protagonistes clés du FC Nantes lors de cette défaite

Le onze titulaire nantais et ses faiblesses

Pour ce match crucial, l’entraîneur Élie Baup avait aligné une équipe qui, sur le papier, semblait capable de venir à bout d’une formation de National. Je me souviens avoir scruté la feuille de match avec attention, espérant que cette composition nous permettrait enfin de renouer avec la victoire. Dans les buts, Jérôme Alonzo apportait son expérience. La défense était composée de Paulos Perreira, Mauro Cetto, Tony Heurtebis et William Vainqueur. Au milieu, on retrouvait Ivan Klasnic, Aurélien Capoue et Guirane N’Daw, tandis que l’attaque était menée par Mamadou Diallo, Filip Djordjevic et Christian Bekamenga.

Poste Joueur Performances lors du match
Gardien Jérôme Alonzo Impuissant sur le but, quelques interventions correctes
Défenseur Paulos Perreira En difficulté face aux attaquants adverses
Défenseur Mauro Cetto Une prestation solide malgré la défaite
Défenseur Tony Heurtebis Averti, en difficulté sur les phases défensives
Milieu William Vainqueur Trop discret, peu d’impact offensif

Dès les premières minutes de jeu, les faiblesses structurelles de cette équipe nantaise sont apparues au grand jour. La défense, censée être le point fort avec l’expérience d’Alonzo, s’est montrée fébrile face aux offensives romorantinoises. Heurtebis, habituellement gardien de but reconverti en défenseur pour ce match, a rapidement été averti, illustrant sa difficulté à s’adapter à ce poste inhabituel. Au milieu de terrain, N’Daw et Capoue n’ont jamais réussi à prendre le contrôle du jeu, subissant la pression d’un adversaire pourtant hiérarchiquement inférieur.

La ligne offensive, malgré la présence de joueurs comme Djordjevic ou Bekamenga, s’est montrée d’une inefficacité criante. Je me souviens de ces occasions manquées, de ces centres qui n’aboutissaient jamais, de cette impression que nos attaquants jouaient chacun pour leur compte sans véritable cohésion. L’absence de réalisme devant le but adverse a fini par coûter cher aux Canaris, incapables de concrétiser leurs quelques situations favorables.

Le parcours des joueurs marquants

En observant attentivement cette équipe nantaise de janvier 2009, certains joueurs symbolisaient particulièrement cette période difficile pour le club. Ivan Klasnic, l’international croate arrivé l’été précédent, était considéré comme le grand espoir offensif du FC Nantes. Rescapé d’une double greffe du rein qui avait mis sa carrière en péril, il peinait à retrouver son meilleur niveau en ce début de saison 2008-2009. Avant ce match de coupe, son compteur affichait seulement trois buts en championnat, bien loin des attentes placées en lui.

Joueur Buts en L1 avant le match Passes décisives Cartons
Ivan Klasnic 3 1 2 jaunes
Filip Djordjevic 2 0 1 jaune
Christian Bekamenga 0 1 0
Mamadou Diallo 1 2 3 jaunes
Aurélien Capoue 1 3 4 jaunes, 1 rouge

Je me souviens avec émotion du parcours de Djordjevic, qui vivait sa première saison complète sous le maillot nantais. Arrivé du Red Star Belgrade, ce jeune attaquant serbe de 21 ans montrait des qualités prometteuses sans parvenir à s’imposer comme le buteur providentiel dont le club avait désespérément besoin. Cette saison 2008-2009, il terminerait avec seulement 5 réalisations, mais son potentiel laissait présager un avenir plus radieux – ce qu’il confirmera quelques années plus tard.

Aurélien Capoue représentait parfaitement les difficultés du FC Nantes à faire émerger ses jeunes talents. Frère du futur international Étienne Capoue, ce milieu de terrain formé au club peinait à s’imposer comme un titulaire indiscutable. Son bilan disciplinaire – déjà averti quatre fois et expulsé une fois en championnat avant ce match de coupe – illustrait la nervosité et le manque de maîtrise qui caractérisaient son jeu à cette période.

Je garde en mémoire la situation particulière de Jérôme Alonzo. Arrivé en fin de carrière après avoir longtemps défendu les buts du PSG, il avait été recruté pour apporter son expérience à un effectif jeune et fragile. Malheureusement, malgré ses qualités de leader, il n’a jamais pu véritablement stabiliser une défense nantaise qui encaissait but sur but en championnat.

Le staff technique sous pression

Élie Baup vivait des heures difficiles à la tête du FC Nantes en ce début d’année 2009. Je me souviens encore de son visage fermé sur le bord de la touche, tentant désespérément de trouver des solutions face à Romorantin. Nommé entraîneur en mai 2008 après le départ de Michel Der Zakarian, l’ancien technicien des Girondins de Bordeaux n’arrivait pas à insuffler une dynamique positive à son équipe.

Membre du staff Fonction Expérience précédente
Élie Baup Entraîneur principal Bordeaux, Toulouse, Saint-Étienne
Japhet N’Doram Adjoint Ancien joueur emblématique du FCN
Franck Mantaux Préparateur physique Formation à Clairefontaine
Willy Grondin Entraîneur des gardiens Ancien gardien professionnel

Pour ce match de coupe, Baup avait opté pour un système en 4-3-3, espérant dynamiser un secteur offensif en panne d’inspiration. Un choix tactique qui s’est avéré inefficace face à un bloc défensif romorantinois parfaitement organisé. L’absence de solutions alternatives durant la rencontre a mis en lumière les limites stratégiques de ce staff technique, incapable d’inverser le cours du match malgré les changements opérés.

Je me rappelle les déclarations de Baup après cette élimination précoce. Face aux journalistes, il avait reconnu les carences de son équipe, tout en appelant à l’union sacrée pour sauver le club en championnat : « Cette défaite est douloureuse, mais nous devons nous concentrer sur notre objectif principal : le maintien en Ligue 1. J’ai confiance en mes joueurs pour rebondir. » Des mots qui sonnaient creux après une telle contre-performance, et qui n’ont pas apaisé la colère des supporters nantais.

La position de Baup s’est fragilisée davantage après ce revers en coupe. Les rumeurs de limogeage se sont intensifiées, alimentées par des résultats catastrophiques en championnat et une relation de plus en plus tendue avec Waldemar Kita, le président du club. Cette ambiance délétère autour du staff technique a inévitablement rejailli sur les performances des joueurs, créant un cercle vicieux dont les Canaris peinaient à s’extraire.

Une rencontre qui reflète les difficultés nantaises de la saison 2008-2009

Analyse du déroulement du match

Ce 3 janvier 2009, j’ai vécu 90 minutes qui résumaient parfaitement la saison cauchemardesque du FC Nantes. Dès le coup d’envoi au stade Jules-Ladoumègue, la tension était palpable chez nos joueurs. Malgré un début de match plutôt encourageant, avec une tentative de Djordjevic dès la 4e minute qui a frôlé le poteau, les Canaris ont rapidement montré leurs limites offensives. À la 15e minute, la première alerte sérieuse est venue du côté romorantinois, avec une frappe puissante que Jérôme Alonzo a détournée difficilement.

Minute Action Conséquence
4′ Frappe de Djordjevic À côté
15′ Tir de Romorantin Arrêt d’Alonzo
31′ Centre de Vainqueur Personne à la réception
42′ But de Bedfian (Romorantin) 0-1
57′ Occasion de Klasnic Sauvée sur la ligne

Le tournant du match est survenu juste avant la mi-temps. À la 42e minute, sur une contre-attaque rondement menée, l’attaquant romorantinois Bedfian a trompé Alonzo d’une frappe croisée imparable. Ce but encaissé sur l’une des rares incursions adverses illustrait cruellement le manque de rigueur défensive des Nantais cette saison-là. Malgré une domination territoriale (58% de possession), les Canaris se retrouvaient menés au score à la pause.

La seconde période a vu les hommes d’Élie Baup tenter de réagir, mais sans conviction ni réelle inspiration. Je me souviens notamment de cette occasion en or pour Klasnic à la 57e minute, dont la reprise a été sauvée sur la ligne par un défenseur romorantinois. Cette action symbolisait parfaitement la malchance qui semblait s’acharner sur le FC Nantes. Les entrées en jeu de Stéphane Darbion puis de David De Freitas n’ont pas permis d’inverser la tendance, et c’est même Romorantin qui s’est procuré les meilleures opportunités en fin de match sur des contres.

Le coup de sifflet final a sanctionné une défaite logique 1-0, qui s’inscrivait dans la parfaite continuité des performances nantaises de l’époque. L’inefficacité offensive chronique, la fébrilité défensive et le manque de caractère collectif – ces maux qui minaient l’équipe en championnat avaient resurgi lors de ce 32e de finale de Coupe de France, confirmant que les problèmes du FC Nantes étaient profonds et structurels.

Les problèmes structurels du FC Nantes

Cette défaite contre Romorantin n’était que la partie émergée de l’iceberg des difficultés traversées par le FC Nantes. Depuis le rachat du club par Waldemar Kita en 2007, une instabilité chronique s’était installée à tous les niveaux. Je me souviens des tensions permanentes entre la direction et les supporters, exacerbées par une politique sportive jugée incohérente et court-termiste.

Problématique Manifestation Impact sportif
Instabilité managériale 4 entraîneurs en 2 ans Absence de continuité tactique
Politique de recrutement Multiplicité de joueurs étrangers sans adaptation Manque de cohésion d’équipe
Formation délaissée Jeunes talents sous-exploités Perte d’identité de jeu
Tensions internes Relations difficiles direction/vestiaire Manque de confiance générale

La politique de recrutement soulevait de nombreuses questions. Sur les 11 joueurs alignés contre Romorantin, 6 avaient été recrutés lors des 18 derniers mois, sans véritable logique collective apparente. L’absence d’une colonne vertébrale stable et expérimentée rendait impossible la construction d’une identité de jeu durable, caractéristique pourtant historique du « jeu à la nantaise ».

Les finances du club n’étaient pas au mieux non plus en cette saison 2008-2009. Malgré l’investissement de Waldemar Kita, la masse salariale pesait lourd et les résultats sportifs décevants impactaient les recettes liées à la billetterie et aux droits TV. Cette situation précaire limitait la marge de manœuvre sur le mercato hivernal, pourtant crucial pour renforcer une équipe en grande difficulté.

Au-delà des aspects purement économiques, c’est surtout la rupture avec l’ADN historique du club qui me marquait à cette époque. Le FC Nantes, reconnu pendant des décennies pour son centre de formation d’excellence et son jeu collectif léché, semblait avoir perdu son âme. Les jeunes issus de la formation (comme William Vainqueur) peinaient à s’imposer dans un contexte aussi instable, tandis que les recrues extérieures ne parvenaient pas à s’imprégner des valeurs traditionnelles du club.

Comparaison avec les performances en championnat

Cette élimination en Coupe de France face à Romorantin s’inscrivait dans une dynamique sportive globalement négative pour le FC Nantes. Après 18 journées de Ligue 1, les Canaris occupaient une inquiétante 19e place au classement, avec seulement 15 points récoltés (3 victoires, 6 nuls et 9 défaites). Les statistiques offensives étaient particulièrement alarmantes, avec seulement 16 buts marqués, faisant de l’attaque nantaise l’une des moins prolifiques du championnat.

Compétition Matchs joués Victoires Nuls Défaites Buts pour Buts contre
Ligue 1 (avant CdF) 18 3 6 9 16 28
Coupe de la Ligue 1 0 0 1 0 2
Coupe de France 1 0 0 1 0 1

Je me souviens particulièrement du dernier match de championnat avant cette rencontre de coupe, une défaite 2-0 à domicile contre Le Mans le 20 décembre 2008. Une prestation insipide qui avait provoqué la colère des supporters, avec des sifflets assourdissants à la Beaujoire. Les mêmes problèmes structurels observés en championnat se sont répétés contre Romorantin : manque de créativité offensive, erreurs défensives et, surtout, absence flagrante de caractère collectif.

Le plus inquiétant était sans doute cette incapacité chronique à marquer des buts. En 18 matchs de championnat, les attaquants nantais n’avaient trouvé le chemin des filets qu’à 16 reprises, soit moins d’un but par match en moyenne. Cette stérilité offensive s’est confirmée en coupe avec ce match terminé sur un score vierge pour les Canaris, malgré la modestie de l’adversaire.

Sur le plan défensif, les similitudes étaient tout aussi frappantes. En championnat, Nantes avait déjà encaissé 28 buts, soit plus d’1,5 par rencontre en moyenne. La défense, censée être le point fort de l’équipe avec l’expérience d’Alonzo, se montrait régulièrement fébrile, encaissant souvent des buts sur des erreurs individuelles, comme ce fut le cas contre Romorantin. Cette fragilité défensive chronique constituait un handicap majeur pour une équipe en lutte pour le maintien.

Les conséquences de cette élimination précoce pour le club nantais

Réactions médiatiques et des supporters

Au lendemain de cette élimination, je me souviens encore des titres cinglants de la presse locale. « Humiliation », « Fiasco », « La coupe de trop » barraient la une de Presse Océan et Ouest-France. Les médias nationaux n’étaient pas plus tendres, L’Équipe titrant sur « Nantes touche le fond ». Cette couverture médiatique négative a accentué la pression sur un groupe déjà fragilisé psychologiquement, créant un climat délétère autour du club.

Média Titre Tonalité
Presse Océan « Nantes sombre en Sologne » Très négative
Ouest-France « Le FC Nantes au plus bas » Critique
L’Équipe « Les Canaris ne chantent plus » Moqueuse
France Football « La chute sans fin » Alarmiste

Du côté des supporters, la colère était palpable. Les forums de discussion s’enflammaient, certains appelant au départ immédiat d’Élie Baup, d’autres remettant en question la politique sportive de Waldemar Kita. La fracture entre les supporters et leur club s’élargissait dangereusement, menaçant d’affecter l’ambiance à la Beaujoire pour les matchs à venir. Je me rappelle avoir lu des témoignages déchirants de fans de longue date, évoquant leur désarroi face à la situation du club qu’ils chérissaient.

Les groupes de supporters organisés ont rapidement réagi. La Brigade Loire, principal groupe ultra nantais, a publié un communiqué au vitriol dénonçant « l’incompétence » de la direction et « le manque de caractère » des joueurs. Des banderoles hostiles ont été accrochées aux grilles de la Jonelière, le centre d’entraînement du club, avec des messages sans équivoque : « Pas de courage, pas d’honneur, pas de respect pour ce maillot ».

Cette défaite en Coupe de France a cristallisé les frustrations accumulées depuis le début de saison. Pour de nombreux supporters, il ne s’agissait plus seulement d’une contre-performance sportive, mais d’une véritable atteinte à l’identité et aux valeurs du FC Nantes. La communion entre le public et l’équipe, déjà fragilisée par les résultats en championnat, semblait désormais rompue, laissant craindre une fin de saison dans une atmosphère de défiance généralisée.

Décisions prises par la direction après ce revers

Face à cette crise sportive et médiatique, Waldemar Kita et la direction du FC Nantes ont dû réagir rapidement. Je me souviens de cette semaine de turbulences qui a suivi l’élimination en coupe, avec des rumeurs persistantes de limogeage d’Élie Baup. Finalement, contre toute attente, le président a choisi de maintenir sa confiance à son entraîneur, du moins temporairement, tout en exigeant des résultats immédiats en championnat.

  • Maintien d’Élie Baup au poste d’entraîneur, mais avec un ultimatum concernant les résultats des prochains matchs
  • Recrutement de Christian Larièpe comme adjoint supplémentaire pour apporter une nouvelle dynamique au staff
  • Activation du mercato hivernal avec la recherche prioritaire d’un attaquant buteur et d’un défenseur expérimenté
  • Organisation d’une mise au vert prolongée pour resserrer les liens au sein du groupe
  • Rencontre entre les capitaines de l’équipe et les représentants des groupes de supporters pour apaiser les tensions
Recrue hivernale Poste Club d’origine Type de transfert
David Gigliotti Attaquant Grenoble Prêt avec option d’achat
Nicolas Savinaud Défenseur Nancy Transfert définitif

Sur le plan du mercato, la direction a rapidement identifié les besoins prioritaires. Face à la stérilité offensive constatée depuis le début de saison et confirmée lors du match contre Romorantin, le recrutement d’un attaquant capable de marquer des buts est devenu la priorité absolue. David Gigliotti, alors en manque de temps de jeu à Grenoble, a été recruté sous forme de prêt avec option d’achat. Un pari sur un joueur qui n’avait pourtant pas fait ses preuves au plus haut niveau.

Pour solidifier une défense trop souvent aux abois, Nicolas Savinaud a fait son retour au club. Ancien de la maison nantaise, ce défenseur expérimenté était censé apporter la stabilité et le leadership qui manquaient cruellement à l’arrière-garde des Canaris. Un choix qui témoignait d’une volonté de renouer avec l’ADN du club et de s’appuyer sur des joueurs connaissant bien l’institution.

Sur le plan interne, Waldemar Kita a organisé une réunion de crise avec le staff technique et les cadres de l’équipe. Un discours de mobilisation générale a été tenu, avec un message clair : la saison se jouait désormais sur les 20 journées de championnat restantes, avec comme unique objectif le maintien en Ligue 1. Cette focalisation sur la survie dans l’élite, à défaut d’ambitions plus glorieuses, révélait l’ampleur de la crise traversée par le club.

Impact sur le reste de la saison 2008-2009

Cette élimination précoce en Coupe de France a eu des répercussions profondes sur la suite de la saison du FC Nantes. Contrairement à ce qu’on aurait pu espérer, ce revers n’a pas servi d’électrochoc positif. La dynamique négative s’est au contraire accentuée dans les semaines suivantes, avec trois défaites consécutives en championnat contre Lyon (2-0), Marseille (3-1) et Le Havre (1-0), ce dernier revers face à un concurrent direct étant particulièrement préjudiciable.

Match post-élimination Adversaire Résultat Buteur(s) nantais
L1 – J19 Lyon (ext.) Défaite 2-0
L1 – J20 Marseille (dom.) Défaite 3-1 Klasnic
L1 – J21 Le Havre (ext.) Défaite 1-0
L1 – J22 Valenciennes (dom.) Victoire 2-1 Gigliotti, Djordjevic

Cette série noire a finalement coû

Cette série noire a finalement coûté sa place à Élie Baup, limogé fin janvier après la défaite contre Le Havre. Je me souviens de ce tournant majeur dans la saison, quand Christian Larièpe a pris les rênes de l’équipe de manière intérimaire, avant la nomination de Christian Gourcuff début février. Ce changement d’entraîneur a finalement apporté un souffle nouveau, comme en témoigne la victoire salvatrice contre Valenciennes (2-1) lors de la 22e journée, avec notamment le premier but de la recrue hivernale David Gigliotti.

Le départ de Baup, associé aux recrutements du mercato hivernal, a permis une légère amélioration des résultats. Si l’élimination en Coupe de France avait d’abord plongé le club dans une spirale négative, elle a finalement servi de détonateur pour des changements structurels nécessaires. L’arrivée de Gourcuff, partisan d’un jeu collectif construit, a progressivement redonné une identité à cette équipe en perdition.

Période Entraîneur Matchs Victoires Nuls Défaites Points
Début saison – Jan 2009 Élie Baup 21 3 6 12 15
Fév 2009 – Fin saison Christian Gourcuff 17 5 3 9 18

Sur le plan offensif, l’arrivée de Gigliotti a apporté une solution supplémentaire, même si son impact est resté limité (3 buts en 17 matchs). La principale amélioration est venue du réveil de Djordjevic, qui a inscrit 4 buts lors de la phase retour, commençant à montrer les qualités de finisseur qui feront sa réputation par la suite. Cette progression timide du secteur offensif n’a par contre pas suffi à compenser totalement les carences défensives persistantes.

Malgré ces améliorations, la fin de saison s’est avérée cruelle pour le FC Nantes. Après un sprint final haletant, les Canaris ont terminé à la 19e place du classement, synonyme de relégation en Ligue 2. Avec 37 points (8 victoires, 13 nuls, 17 défaites), ils ont échoué à un petit point du premier non-relégable, Saint-Étienne. Cette descente a été vécue comme un traumatisme par tout un club, qui retrouvait la deuxième division seulement quatre ans après sa dernière relégation.

Je ne peux m’empêcher de penser que cette élimination précoce en Coupe de France contre Romorantin a symbolisé le début d’une longue traversée du désert pour le FC Nantes. Si certains changements positifs ont été initiés suite à ce revers (arrivée de Gourcuff, réveil partiel de l’attaque), la blessure narcissique infligée par cette défaite face à un club amateur a laissé des traces durables dans la mentalité du groupe. La saison suivante en Ligue 2 s’annonçait comme un nouveau défi, avec l’objectif d’une remontée immédiate qui s’avérera finalement plus complexe que prévu.

En repensant à ce match fatidique de janvier 2009, je ne peux m’empêcher d’y voir le point de bascule d’une saison qui aurait pu prendre une tout autre tournure. Une victoire en coupe aurait peut-être insufflé la confiance nécessaire pour se maintenir en Ligue 1. Mais le football se nourrit de ces « si » qui n’existent pas, et l’histoire du FC Nantes s’est écrite avec cette page sombre qui reste gravée dans la mémoire des supporters.

Ce match contre Romorantin, je l’ai vécu comme un symbole de la fragilité d’un club historique confronté à ses démons internes. Une défaite qui, au-delà de l’élimination sportive, a révélé au grand jour les failles structurelles d’une institution en quête d’identité. Quinze ans plus tard, ce souvenir reste douloureux pour toute une génération de supporters nantais qui ont vu leur club toucher le fond avant d’entamer une longue reconstruction.

À travers cet épisode douloureux, j’ai compris que l’histoire d’un club ne se résume pas à ses victoires et ses trophées, mais aussi à sa capacité à traverser les tempêtes. Les années qui ont suivi cette défaite contre Romorantin ont été marquées par des hauts et des bas, des espoirs et des désillusions. Mais le FC Nantes, comme tous les grands clubs, a puisé dans son histoire et ses valeurs pour continuer à écrire sa légende, même dans les moments les plus sombres.

La défaite contre Romorantin en ce début d’année 2009 reste donc bien plus qu’une simple élimination en Coupe de France. Elle représente un tournant dans l’histoire moderne du FC Nantes, un moment charnière qui a précipité des changements majeurs et laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective des Canaris. Une cicatrice qui, avec le temps, s’est transformée en leçon d’humilité et de résilience pour tous ceux qui portent le jaune et vert dans leur cœur.

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