Le 5 février 2010, la Beaujoire a été le théâtre d’un match à sens unique. Le FC Nantes, pourtant en quête de rebond dans un championnat incertain, a lourdement chuté à domicile face à un Stade Brestois réaliste et discipliné : 1-4, score sans appel.
Une défaite qui fait mal, sportivement et symboliquement
Sur le papier, ce match avait tout d’un test important pour les Canaris. Brest, solide concurrent dans le haut de tableau, venait défier une équipe nantaise en quête d’identité et de points après un début d’année mitigé. Mais sur le terrain, les hommes de Michel Der Zakarian ont sombré, incapables de répondre au rythme et à l’intensité imposés par leurs adversaires.
Le score s’est alourdi rapidement, les erreurs se sont enchaînées, la réaction n’est jamais vraiment venue. Seule une réduction du score en première période a entretenu un faux suspense, avant que les Brestois ne déroulent en seconde.
Une défense aux abois, un collectif absent
Ce soir-là, le FC Nantes a montré toutes ses limites structurelles :
- Une charnière dépassée sur les transitions rapides
- Un milieu incapable de tenir le ballon ou de casser le rythme adverse
- Un manque cruel de liant offensif, malgré quelques situations isolées
Face à cela, le Stade Brestois n’a eu qu’à faire preuve de rigueur et d’opportunisme. Organisés, bien en place, les Finistériens ont su exploiter les erreurs adverses et punir le moindre relâchement.
Kita dans les journaux, Nantes dans le mur
Ce match intervenait dans un climat déjà tendu autour du club. Le matin même, la presse nationale – L’Équipe, France Football – dressait un portrait sévère de la situation nantaise, pointant du doigt la gestion de Waldemar Kita et la perte de repères du club depuis plusieurs saisons. « Nantes, quel gâchis », titrait L’Équipe. France Football, plus cinglant encore, évoquait « un destin national ».
Ces titres, loin d’être exagérés, ont résonné comme des avertissements. Et le match du soir n’a fait que confirmer une tendance lourde : le FC Nantes, autrefois bastion du jeu collectif à la française, vit un déclin douloureux, accentué par une politique sportive confuse et un désamour progressif de ses supporters.
Un tournant dans la saison ?
À l’issue de cette 23e journée, le FC Nantes glisse dangereusement dans la deuxième moitié de tableau, loin des ambitions de début de saison. Brest, à l’inverse, confirme sa solidité et s’affirme comme un prétendant sérieux à la montée.
Pour les Canaris, cette défaite est plus qu’un simple accident : elle symbolise un écart croissant entre les attentes historiques du club et la réalité de ses performances. À domicile, face à un adversaire régional, avec des tribunes clairsemées et une ambiance morose, cette soirée du 5 février reste comme un moment de bascule dans la mémoire collective de la saison 2009-2010.

Moi, c’est Clara, 42 ans, passionnée de communication digitale et de récits jaunes et verts. Native de Saint-Nazaire, j’ai grandi avec le FC Nantes en fond sonore tous les dimanches à table. Aujourd’hui consultante en stratégie de contenu, je collabore avec FCNhisto.fr pour faire vivre le club autrement : à travers ses souvenirs, ses supporters, ses petites histoires qu’on ne lit pas dans les palmarès.