Stéphane Darbion – Fiche joueur du FC Nantes

Stéphane Darbion : un parcours footballistique entre passion et poker. Difficile aujourd’hui de parler du joueur sans évoquer cette double facette qui l’a caractérisé durant son passage au FC Nantes lors de la saison 2009-2010. Je me souviens encore de ce milieu de terrain né le 22 mars 1984 à Belley, dont la formation s’est partagée entre l’Olympique Lyonnais et l’ASOA Valence. Avec plus de 400 matchs professionnels disputés entre Ligue 1 et Ligue 2, Darbion a marqué l’histoire discrète mais réelle du football français, avant de raccrocher les crampons à l’ESTAC Troyes à 36 ans. Plongeons ensemble dans le parcours de ce joueur qui a connu nos Canaris.

Le parcours professionnel de Stéphane Darbion : des débuts à Lyon à sa retraite à Troyes

Formation et premiers pas dans le football professionnel

Originaire de Culoz, Stéphane Darbion a fait ses classes à l’Olympique Lyonnais avant de poursuivre sa formation à l’ASOA Valence. Quand j’analyse son parcours initial, je constate qu’il a rapidement montré des qualités techniques intéressantes, comparables à celles d’un Stéphane Ziani à ses débuts. Avant de rejoindre la Bretagne, Darbion a porté les couleurs de Montpellier puis de l’AC Ajaccio sous la houlette d’Olivier Pantaloni. Ce passage en Corse lui a permis de côtoyer des joueurs comme Johan Cavalli et Jonathan Martins Pereira, forgeant son expérience dans un championnat exigeant.

Son passage au FC Nantes

Le joueur a rejoint le FC Nantes durant l’été 2009 pour évoluer en Ligue 2, une période que j’ai suivie avec attention. La saison 2009-2010 s’est avérée particulièrement difficile pour notre club. Vous vous souvenez certainement de cette période tumultueuse où les Canaris ont terminé à la 15e place, avec trois entraîneurs successifs : Gernot Rohr, Jean-Marc Furlan et Baptiste Gentili en intérim. J’ai personnellement gardé en mémoire ce match du 18 mars 2011 au Stade de la Beaujoire face à l’AC Ajaccio, son ancien club. Environ 10 000 supporters s’étaient déplacés ce soir-là, créant une ambiance particulière pour Darbion qui affrontait ses anciens coéquipiers comme Carl Medjani et Richard Socrier.

• Arrivée au FC Nantes : été 2009
• Départ du FC Nantes : été 2011
• Numéro de maillot : 8

La fin de carrière et la reconversion

Après son départ de la Beaujoire, j’ai continué de suivre sa carrière avec intérêt. Darbion s’est expatrié en Grèce, portant tour à tour les couleurs d’Olympiakos Volos puis de Skoda Xanthi, avant de revenir en France pour terminer sa carrière à l’ESTAC Troyes. La fin de son parcours professionnel a été officialisée le 11 juin 2020, après plus de 400 matchs joués au plus haut niveau. Sa reconversion s’est dessinée naturellement : il a intégré le staff technique de Laurent Batlles à Troyes, entreprenant parallèlement une formation diplômante pour obtenir le DEPF. Depuis le 1er juillet 2021, il occupe le poste d’entraîneur assistant à l’ESTAC Troyes B en National 3.

La vie en dehors du terrain : les tournois de poker entre coéquipiers nantais

Les tournois hebdomadaires comme échappatoire

L’aspect le plus enchantant de son passage à Nantes, selon moi, reste ces fameux tournois de poker hebdomadaires organisés entre coéquipiers. Dans une saison difficile où la météo morale n’était pas toujours au beau fixe, ces moments servaient de véritable soupape de décompression. J’ai eu vent que plusieurs joueurs y participaient régulièrement : Jérôme Alonzo, Vincent Sasso, Jean-Claude Darcheville, Filip Djordjevic, David De Freitas, Rémi Maréval et Claudiu Keșerü. Ces soirées permettaient de renforcer la cohésion du groupe tout en échappant momentanément aux pressions d’une saison compliquée.

1. Jérôme Alonzo – Gardien de but expérimenté et amateur de poker
2. Filip Djordjevic – Attaquant serbe et compétiteur acharné aux cartes
3. Jean-Claude Darcheville – Attaquant vétéran et stratège au poker

Le style de jeu de Darbion au poker

Au poker comme sur le terrain, Darbion avait un style bien à lui qui lui a valu le surnom de « sous-marin ». Cette appellation reflétait parfaitement sa manière de jouer, toujours en embuscade, attendant patiemment le moment idéal pour frapper. Sa main fétiche, la paire de 8, correspondait à son numéro de maillot – un détail qui en dit long sur l’importance des symboles pour lui. Je me rappelle d’anecdotes où Filip Djordjevic racontait comment Darbion restait silencieux pendant des tours entiers avant de rafler la mise d’un coup, surprenant tous ses adversaires.

Ces parties de cartes n’étaient pas de simples distractions. Elles révélaient beaucoup sur la personnalité des joueurs et leurs relations. Jean-Michel, l’entraîneur des gardiens, racontait souvent comment ces moments permettaient de mieux comprendre la psychologie de chacun. Dans une équipe qui affrontait des adversaires comme Nîmes Olympique ou l’US Boulogne, cette cohésion était primordiale. Je reste persuadé que ces tournois ont contribué à maintenir un certain équilibre dans le vestiaire, malgré les résultats décevants de l’équipe cette saison-là.

Hugo

Hugo, 42 ans, ingénieur en systèmes embarqués et supporter du FC Nantes depuis l’époque Da Rocha–N’Doram. Installé à Paris, je suis tous les matchs avec autant de passion que de tableurs. Sur FCNhisto.fr, je propose des analyses techniques et des portraits historiques, avec une approche à la fois structurée et nostalgique. Pour moi, les chiffres ne remplacent pas l’émotion, mais ils permettent de mieux la comprendre.