Historique Rennes face à Nantes

Je plonge dans les archives ce matin, avec cette douce nostalgie qui m’accompagne chaque fois que j’visite l’historique entre le Stade Rennais et le FC Nantes. Ce derby breton, qui oppose nos Canaris aux Rouge et Noir, raconte bien plus qu’une simple rivalité footballistique. C’est l’histoire de deux villes qui se disputent l’âme bretonne, deux clubs qui ont vu leur relation évoluer drastiquement au fil des décennies. Sur 96 confrontations au total, mes chers Nantais mènent encore avec 43 victoires contre 30 pour Rennes et 23 matchs nuls. Mais cette statistique cache un renversement récent qui me fait parfois grimacer devant mon écran…

L’évolution historique de la rivalité bretonne

Des débuts fraternels dans les années 60

En fouillant dans les cartons d’archives, j’ai retrouvé ces clichés jaunis des années 60 où supporters nantais et rennais partageaient les mêmes tribunes. Une époque qui me paraît presque mythique aujourd’hui! En 1965, nos Canaris célébraient leur titre de champion tandis que le Stade Rennais soulevait la Coupe de France. Les deux clubs avaient alors partagé un moment de fraternité dans les locaux d’un quotidien régional, image impensable aujourd’hui. Je visualise parfaitement cette scène, comme une joute amicale entre chevaliers d’une même région.

L’intensification de la rivalité (fin des années 90 – années 2000)

La cordialité a commencé à s’effriter vers la fin des années 90. Le transfert d’Olivier Monterrubio de notre FC Nantes vers Rennes en 2001 a créé la première fissure majeure dans cette relation. Je me souviens encore de l’impression de trahison ressentie par toute une génération de supporters. Puis est venue cette date que je préférerais effacer de ma mémoire : le 4 janvier 2006, quand Rennes a remporté sa première victoire à la Beaujoire après 41 ans de disette. Ce jour-là, quelque chose s’est brisé dans l’armure de notre domination historique.

Les incidents marquants de la rivalité moderne

Septembre 2013 marque un tournant dans l’intensité de cette rivalité. Des supporters nantais ont endommagé un tifo rennais, provoquant un envahissement de terrain par les fans bretons avant même le coup d’envoi. Cet incident a transformé une simple compétition sportive en véritable guerre de clochers. La tension est montée d’un cran, comme si les deux clubs exposaient désormais leurs différends dans un musée de la rivalité régionale. Les confrontations sont devenues plus que de simples matchs de football – elles représentent désormais une lutte pour l’honneur et l’identité bretonne.

Les confrontations mémorables entre Rennais et Nantais

La domination nantaise historique

Le 3 septembre 1969 reste gravé en lettres d’or dans notre collection de souvenirs nantais. Ce jour-là, nos Canaris infligeaient une correction mémorable aux Rennais : 6-1, la plus large victoire dans l’histoire de ce derby! Cette rencontre symbolisait parfaitement l’écrasante domination nantaise qui a perduré pendant des décennies. Notre FC Nantes était alors comme un chevalier en armure étincelante face à un adversaire désarmé, remportant tournoi après tournoi dans l’arène bretonne.

1. 43 victoires au total pour le FC Nantes dans le derby
2. 64,6% de succès nantais à domicile contre Rennes (31 victoires en 48 matchs)

Le tournant des années 2000

Le 21 novembre 1997 a sonné comme un premier avertissement : Rennes 3-0 Nantes, première victoire des Rouge et Noir face à nous depuis 1991. Mais c’est véritablement le match du 5 janvier 2006 qui a marqué le basculement. En s’imposant 0-2 à la Beaujoire, le Stade Rennais brisait quatre décennies de suprématie nantaise à domicile. J’en garde un souvenir douloureux, comme une pièce Renaissance qui se fissure dans une exposition d’art précieux.

Les affrontements récents

Le 6 mars 2016, un certain Ousmane Dembélé nous infligeait un triplé douloureux lors d’une défaite 4-1 au Roazhon Park. À seulement 18 ans, ce prodige rennais marquait dès la première minute, nous plongeant immédiatement dans un cauchemar. Mais le derby qui me hante encore? Celui du 31 janvier 2020. Nous menions 1-2 jusqu’aux ultimes secondes avant que Raphinha et Niang ne renversent complètement la situation dans le temps additionnel. Les buts aux 95e et 98e minutes m’ont laissée sidérée, comme frappée par l’épée d’un mythe médiéval.

Statistiques et tendances actuelles du derby

Le bilan global des confrontations

Si le bilan historique penche encore en notre faveur, les chiffres se rééquilibrent dangereusement. Sur 96 affrontements, le FC Nantes conserve l’avantage avec 43 victoires contre 30 pour Rennes et 23 matchs nuls. À domicile, nos Canaris affichent un impressionnant 64,6% de succès face aux Rouge et Noir avec 31 victoires en 48 rencontres. C’est notre meilleur ratio à la Beaujoire contre un adversaire régulier, juste derrière celui face à Lens.

• 1969 : Nantes 6-1 Rennes – La plus large victoire dans l’histoire du derby
• 2020 : Rennes 3-2 Nantes – Le match renversé dans les arrêts de jeu (buts à la 95e et 98e)

L’inversion récente du rapport de force

Depuis 2004, les statistiques me font mal aux yeux: seulement 5 victoires nantaises contre 17 pour Rennes et 8 matchs nuls. La saison 2006-2007, marquée par notre relégation, a accéléré ce basculement. Sur les 10 dernières confrontations directes (2019-2023), le constat est encore plus cruel: 7 victoires rennaises, 2 succès nantais et 1 match nul. L’histoire s’est inversée aussi nettement qu’un VAR défavorable. Le Stade Rennais domine désormais ce derby que nous maîtrisions jadis.

Perspectives et prévisions actuelles

Les prévisions de mars 2024 me brisent le cœur: 87% de chances que Rennes finisse devant nous au classement de Ligue 1. Notre dernier affrontement, le 1er octobre 2023, s’est soldé par une défaite 3-1 face aux Rouge et Noir. Les statistiques récentes dessinent une tendance claire que j’espère voir s’inverser bientôt. Comme je l’écrivais récemment à un supporter historique: chaque match contre notre rival est l’occasion de renouer avec notre glorieux passé et de rappeler qui est la véritable capitale bretonne. L’histoire n’est jamais terminée!