Je crois que j’ai assisté hier soir à l’un des scénarios les plus cruels qu’un supporter puisse vivre. Sous la pluie battante du stade Bollaert, j’ai vu nos Canaris s’effondrer en quatre minutes après avoir pourtant mené au score pendant une bonne partie du match. Le RC Lens s’est finalement imposé 3-2 face au FC Nantes lors de cette 11e journée de Ligue 1, et c’est une boulette monumentale de notre défenseur Nicolas Pallois qui a scellé notre sort dans les ultimes instants. Cette défaite, la cinquième de la saison, prolonge notre terrible série de huit rencontres sans victoire. Un cauchemar qui n’en finit plus pour nos jaune et vert.
Un scénario catastrophe pour les Canaris
Le début de match annonçait déjà une soirée compliquée. À la 21e minute, les Lensois ont ouvert le score sur penalty. Frankowski ne tremblait pas face à Alban Lafont et permettait aux Sang et Or de prendre l’avantage. Mais nos Canaris ont fait preuve de caractère et ont égalisé, également sur penalty, grâce à Moses Simon à la 36e minute. Ce but nous a redonné confiance et j’ai commencé à y croire à nouveau.
Une défaite difficile à digérer
En seconde période, notre équipe semblait avoir pris l’ascendant sur les hommes de Will Still. À la 71e minute, coup de théâtre et explosion de joie : Nicolas Cozza a marqué le deuxième but nantais, nous permettant de mener au score. Dans les tribunes lensoises, le silence s’est fait tandis que je bondissais de mon siège. Jusqu’à la 86e minute, j’y croyais. Vraiment. Cette victoire tant attendue semblait enfin à portée de main après deux mois de disette.
Deux buts encaissés en quatre minutes fatals
Mais le football peut être terriblement cruel. À la 86e minute, Hamzat Ojediran, entré en jeu quelques instants plus tôt, a égalisé pour Lens. Un coup de massue pour nos joueurs visiblement éprouvés physiquement et mentalement. Puis vint cette 90e minute fatidique, celle qui restera gravée dans nos mémoires comme un moment de pure désolation. Une action anodine, une erreur individuelle, et tout s’est écroulé. Le score final de 3-2 pour Lens reflète mal la physionomie d’un match que nous aurions dû ramener à la Beaujoire.
La boulette fatale de Nicolas Pallois
Je n’oublierai jamais cette action. À la 90e minute, alors que le ballon semblait ne présenter aucun danger, Nicolas Pallois a tenté une remise de la tête vers son gardien Alban Lafont. Un geste qu’il a effectué des centaines de fois dans sa carrière, mais qui cette fois-ci a viré au désastre. Sa tête, mal ajustée, a lobé notre portier avancé. Je me souviens avoir retenu mon souffle en voyant le ballon décrire cette trajectoire fatale.
Anatomie d’une erreur coûteuse
Adrien Thomasson, ancien nantais, n’en demandait pas tant. L’attaquant lensois a surgi et poussé le ballon dans le but vide. Stade Bollaert en délire, joueurs lensois euphoriques, et notre défenseur effondré sur la pelouse. Cette boulette de Pallois restera comme le symbole de notre saison chaotique, où rien ne semble vouloir nous sourire. Après la rencontre, Antoine Kombouaré a confirmé que Pallois s’était excusé auprès de ses coéquipiers dans le vestiaire.
Les conséquences pour le défenseur nantais
Pour Pallois, cette erreur aura des conséquences directes : il sera suspendu pour notre prochain match contre Le Havre le 24 novembre. Une absence qui complique encore la tâche de notre entraîneur, déjà privé de plusieurs éléments. J’imagine la douleur du joueur, pilier de notre défense depuis plusieurs saisons, qui voit sa bévue coûter si cher à l’équipe dans un moment aussi critique.
Le coaching gagnant de Will Still
Force est de reconnaître que le jeune coach lensois a parfaitement géré sa rencontre, contrairement à notre Antoine Kombouaré qui semble de plus en plus désemparé. Will Still a fait des choix audacieux qui ont totalement renversé la physionomie de la rencontre dans les derniers instants.
Entraîneur | Changement décisif | Impact sur le match |
---|---|---|
Will Still (Lens) | Entrée d’Hamzat Ojediran | But égalisateur (86e) |
Antoine Kombouaré (Nantes) | Sortie de Sorba Thomas après 10 min de jeu | Déstabilisation offensive |
Les changements décisifs côté lensois
L’entrée en jeu d’Ojediran à la place de Pereira Da Costa a été le tournant du match. Le jeune attaquant a immédiatement apporté de la fraîcheur et de la vitesse face à notre défense fatiguée. Son but égalisateur à la 86e minute a donné des ailes aux Lensois pour pousser jusqu’au bout. Un coaching inspiré qui tranche avec les décisions parfois incompréhensibles de notre banc.
Un Will Still satisfait de ses choix
Will Still peut se féliciter d’avoir renversé la situation après deux défaites consécutives contre Lille et Paris. Face à l’OM ou Reims, ses joueurs n’avaient pas montré le même visage. Hier, ils ont fait preuve d’une résilience impressionnante, à l’image de Samba qui a réalisé plusieurs arrêts décisifs pour maintenir son équipe dans le match lorsque nous menions. La victoire lensoise s’est construite autant sur le banc que sur le terrain, une leçon que notre staff technique devrait méditer.
Conséquences et perspectives pour les deux clubs
Cette défaite nous enfonce un peu plus dans la crise. Voici les conséquences immédiates pour les deux équipes:
- Pour le RC Lens : un rebond salutaire après deux défaites de rang, qui les rapproche à trois points du podium et relance leurs ambitions européennes
- Pour le FC Nantes : une 8e rencontre consécutive sans victoire (3 nuls, 5 défaites) qui nous maintient à la 14e place, à égalité de points avec Saint-Étienne, actuel barragiste
Un RC Lens qui se relance
Pour les Artésiens, cette victoire arrachée représente bien plus que trois points. Elle prouve la capacité de l’équipe à surmonter l’adversité. Medina, Frankowski et Thomasson ont montré une détermination exemplaire jusqu’au bout. Contrairement à Nzola ou Fulgini qui peinent à l’OM, les recrues lensoises comme Hojberg s’intègrent parfaitement au collectif de Still.
Un FC Nantes qui s’enfonce dans la crise
De notre côté, l’horizon s’assombrit. Antoine Kombouaré semble à court de solutions face à cette spirale négative. Labeau-Lascary et Augusto n’ont pas pesé offensivement hier soir. La réception du Havre d’Elsner le 24 novembre s’annonce déjà comme un match crucial pour l’avenir de notre saison. Sans victoire lors de cette rencontre, je crains que la position de notre coach ne devienne intenable. Cette boulette de Pallois pourrait rester comme le symbole d’une saison où tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné.
Moi, c’est Clara, 42 ans, passionnée de communication digitale et de récits jaunes et verts. Native de Saint-Nazaire, j’ai grandi avec le FC Nantes en fond sonore tous les dimanches à table. Aujourd’hui consultante en stratégie de contenu, je collabore avec FCNhisto.fr pour faire vivre le club autrement : à travers ses souvenirs, ses supporters, ses petites histoires qu’on ne lit pas dans les palmarès.