Le 18 août 2006

Roussillon attise les dissensions...

Rudi Roussillon, président du FC Nantes, sait comment motiver ses troupes. Pour parvenir à ses fins, il s'immisce dans un secteur qui ne le concerne pas, le sportif, il y met le feu et souffle ensuite sur les braises...

Nous sommes en début de championnat, deux matches ont été joués, c'est peu, très peu pour juger un onze de départ renouvelé à 50%. Mais à la veille de recevoir l'Estac, le président a fait une nouvelle déclaration fracassante. Pour préparer au mieux cette rencontre, Rudi a choisi de mettre de l'ambiance et sa botte secrète est toujours la même, montrer le staff technique du doigt. Alors, suite aux blessures répétées de ce début de saison et plus récemment après les forfaits de Franck Signorino et Éric Cubilier, Roussillon se fend de cette tirade :  « Que les joueurs soient motivés je peux le comprendre mais l'entraînement sert seulement à se mettre en condition. C'est le samedi que l'on doit tout donner ! Au karaté on ne porte pas les coups, de même les gladiateurs s'entraînent avec des épées en bois... »

Le président nantais s'immisce dans le secteur sportif, il se place au dessus des compétences de son staff technique, alors qu'en juin dernier il promettait une harmonie dans le travail, chacun ses compétences et le FC Nantes sortirait du tunnel… Quelques mois plus tard, il fragilise la Maison Jaune, il déstabilise l'entraîneur, ses adjoints, le staff médical et donc le groupe professionnel qu’il voudrait compétitif et tout proche d'une qualification européen en fin de saison.

Pour finir 6ème de Ligue 1 en 2006-07, il faut s’entraîner en douceur, sur la pointe des pieds. Il ne faut pas risquer la blessure et en garder pour le samedi soir. C’est ça le monde des pros avec un esprit commando, d’après le président du FC Nantes... Un président qui n’est plus à une ambivalence près, mais là il fallait oser, quand même…

Il y a quelques jours, le bras droit de Serge Dassault s'en prenait encore au staff technique à propos de Julio Cesar Caceres. Roussillon laissait entendre qu'il doutait des compétences de certains techniciens, mais finalement il se pliait à leurs exigences, laissant partir à regret l'international paraguayen... Autant d'outils appréciables pour créer une harmonie profitable..

Rudi Roussillon n'en est donc pas à son coup d'essai et sous ses airs de ne pas y toucher, il ne ménage pas ses efforts, ni sa monture... Attention à la blessure...

Hier l’épisode Caceres, aujourd’hui Cubilier et les autres pensionnaires de l’infirmerie, Roussillon est véritablement coutumier du fait en matière de linge sale lavé sur la place publique, tout ce qu’aime la Maison jaune…

Souvenons-nous, lors de l'intersaison 2005 et des épisodes Portillo, puis Bamogo, Roussillon avait déjà attaqué ouvertement le staff technique et plus particulièrement Serge Le Dizet. Comment le coach nantais pouvait-il se permettre de faire la fine bouche sur une star madrilène que lui promettait le président, contre son avis ? Le Dizet n'y connaissant rien, il aura refusé un joueur qu'aujourd'hui les plus grands clubs européens, en course pour la Ligue des Champions, s'arrachent à grands coups d'agents, de pourcentages et de millions d'Euros... Mouarf... Quelle erreur de jugement de la part du technicien nantais !

Serge Le Dizet n'était pas très chaud pour la venue de Bamogo ? Soit, mais comme aucun autre attaquant n'était proposé et qu'Oliech se faisait désirer, le président aura convaincu l'entraîneur du bien fondé de ce recrutement… Depuis, les performances de l'ex-nouveau joueur marseillais ont prouvé que Rudi avait autant de talent que Gripond quant au pouvoir de décision...

Quelle est la motivation de ces différentes interventions ? Où veut en venir Roussillon ? Veut-il marquer son territoire ? Détourner l'attention ? Justifier une décision qu'il aurait du mal à prendre ?

Depuis quelques mois, sur le forum du site officiel, il est impossible de s'exprimer au sujet de l'ex président du FC Nantes, aujourd'hui président délégué, Jean-Luc Gripond. Tout écart à cette ligne de conduite est censuré et leur auteur est sanctionné d'un bannissement. Le "collègue" Gripond, comme l'avait baptisé le webmaster de fcna.fr, est inattaquable, Roussillon y veille et il le dit depuis décembre 2005. Doucement mais sûrement, Rudi aura imposé le chat noir mis en place par la Socpresse en juillet 2001. Doucement mais sûrement, Roussillon aura poussé quelques figures emblématiques du club dehors, comme Robert Budzynski ou Mickaël Landreau. Doucement mais sûrement, il invite Le Dizet au conflit ouvert, à l'affrontement publique. Doucement mais sûrement, il nous propose Dassault comme nouvel ambassadeur du football total. Hier Dassault se fichait du ballon rond, aujourd’hui grâce à Roussillon, il vit une nouvelle passion…

Le président divise encore le FC Nantes et il le fait encore "mieux" que son prédécesseur. Le but ? La réponse aux questions posées un peu plus tôt ? Les supporters nantais sauront tirer les conclusions qui s‘imposent. Mais on peut facilement penser que toute cette mise en scène a pour seul but d'orienter l'attention des supporters sur le secteur sportif par l'intermédiaire de son staff technique et non sur la direction...

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