Le 17 mai 2008

Reims, Nantes et le football champagne

Reims et Nantes ont marqué six des trente-sept buts de la 38ème journée de L2. Une folle soirée pour finir le championnat en beauté. Rémois et Nantais se sont séparés sur un résultat nul (3-3), après que les Canaris, menés 2-0, soient revenus et aient pris l'avantage à dix minutes de la fin.

Le FC Nantes était attendu

Le FC Nantes était attendu au stade Auguste Delaune, le Stade de Reims voulait laver l’affront du match aller. Les joueurs de Froger s’étaient inclinés 5 buts à 0, au stade de la Beaujoire, lors de la 1ère journée de championnat. Cette dernière rencontre, sans enjeu, devait donc proposer un spectacle intéressant, et ce fut le cas.

N'Zigou buteur et passeur

Les Canaris étaient menés au score après vingt et une vingtaine de minutes de jeu. N’Zigou (19e) se rappelait au bon souvenir des supporters nantais qui avaient fait le déplacement en Champagne. Superbement lancé par Ielsch, l’attaquant gabonais, plus prompt que la défense nantaise, se présentait seul face à Briant, et gagnait son duel (1-0). Deux minutes s’écoulaient et N’Zigou se transformait en passeur décisif. Il servait Fauré (21e) qui battait le portier nantais pour la deuxième fois. Briant, abandonné par sa défense, ne pouvait rien face au capitaine rémois et son plat du pied, qui finissait sa course sous la transversale (2-0).

Il fallait une bonne demi-heure aux Canaris pour trouver le rythme et pousser davantage leur actions offensives, notamment après que Guillon soit sorti sur blessure, remplacé par Capoue (33e). Les joueurs de Der Zakarian réduisaient le score juste avant que monsieur Lecellier siffle la pause. De Freitas ajustait un coup-franc au millimètre, et trouvait Dossevi (41e), bien placé, qui ramenait le score à 2 buts à 1.

De Freitas à la baguette

En début de deuxième période, s’est Maréval qui sortait sur blessure, il était remplacé par Goussé (50e). Les Canaris ne montraient plus le même visage, le but inscrit avant le retour aux vestiaires, les a remis dans le sens du jeu.. Il faut dire que la fierté en avait pris un coup, et que Der Zakarian a certainement dû remonter les bretelles ses joueurs pendant la pause. De Freitas rayonnait au milieu du terrain, et tous ses partenaires jouaient plus juste et avec moins de déchets. Les Rémois, pressés, avaient davantage de difficultés pour s‘organiser. C’est dans ce contexte que Nantes égalisait. Baldé (55e) appuyait trop sa passe en retrait, tandis que son gardien, Inthassane, ratait son contrôle, et le ballon finissait sa course au fond des filets (2-2).

Des buts à gogo

Ce fut ensuite un jeu d’attaque-défense, le FCN dominait copieusement les débats pendant près de vingt minutes. Goussé, par deux fois, et Djordjevic avaient l’occasion de donner l’avantage à leurs couleurs avant l’heure de jeu, mais ils manquaient soit de réalisme, soit de réussite, puisque l’attaquant serbe (60e) touchait le montant du portier rémois. Quelques minutes plus tard, contre le cours du jeu, les joueurs de Froger obtenaient un penalty très généreux. Monsieur Lecellier se laissait abuser sur un plongeon de Fauré dans la surface, et sifflait en la faveur des locaux. Mais c’était sans compter sur Briant (66e) qui stoppait le tir au but, et privait le capitaine rémois de sa dix-septième réalisation en championnat.

Cette action litigieuse a eu le mérite de rééquilibrer la rencontre, et les deux équipes étaient résolument tournées vers l’offensive. Goussé (74e) avait l’occasion de redonner l’avantage à son équipe, mais il voyait sa reprise de la tête fuir le cadre. Deux minutes étaient jouées, et Burle (76e) tentait une frappe de vingt-cinq bons mètres qui s’écrasait sur le poteau de Briant. La fin du match était de plus en plus folle, une deuxième mi-temps comme on aurait aimé en voir davantage, tout au long de la saison.

Il restait une dizaine de minutes à jouer quand Djordjevic (78e), bien servi par Goussé, portait la marque à 2 buts à 3 pour le FC Nantes. La Maison Jaune était revenue de 2-0 à 2-2, avant de prendre l'avantage 2-3, et croyait bien tenir sa victoire, mais ce fut sans compter sur la volonté rémoise de ne pas finir la saison sur une défaite à domicile. Pourtant, Babovic (86e) aurait pu marquer sa première réalisation de la saison, et donner un avantage de deux buts aux Canaris, mais le cuir finissait sa course sur le poteau du portier rémois. A 2-4 au tableau d’affichage, la cause aurait été entendue, mais à 2-3, le Stade de Reims y croyait encore et allait être récompensé en toute fin de match, par l’intermédiaire de Niang (88e).

Rendez-vous en Ligue 1

Les deux équipes se séparaient sur un score de parité, 3 buts à 3. Un résultat qui semble logique et qui aura comblé les supporters présents au stade Auguste Delaune, qui affichait complet pour ce dernier acte du championnat.

Ce fut une belle soirée, avec une avalanche de buts pour un football champagne. Trente-sept buts marqués en dix matchs joués, soit 3,7 buts par match ! Le Havre a sévèrement battu Bastia (6-0), et mérite largement son titre de Ligue 2, avec huit longueurs d’avance sur le FCN. Grenoble, défait à Sedan (2-1), avait déjà son billet pour la Ligue 1. Boulogne-sur-Mer (1-0) garde sa place en L2, grâce à un but dans les arrêts de jeu, face à Niort, qui jouera en National la saison prochaine, en compagnie de Libourne Saint-Seurin et Gueugnon, déjà condamnés.

Rendez-vous pour l'exercice 2008-09, en Ligue 1, championnat que la Maison Jaune n’aurait jamais dû quitter.

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Pascal C.  ©  FCNhisto.fr - Le 17 mai 2008